Comme chaque été, la petite ville d’Étretat a encore attiré de nombreux touristes. Un tourisme de masse qui a des conséquences directes sur les paysages de calcaire. Pourtant, depuis les années 2000, des voix se font entendre pour encadrer cet afflux de visiteurs.
Dans les années 1950, Étretat, c’était une plage déserte où la contemplation était de mise, comme le montre les premières images de 1957, de ce montage d'archives consacré au tourisme de masse dans la cité normande. Ce « village » de 1300 habitants accueille chaque année un million et demi de touristes. Et dans les années 1980, c’était perçu comme une aubaine. À tel point que la station balnéaire devait s’adapter avec la construction de nouvelles structures pour un meilleur accueil. Dans les années 2000, des chemins, des passerelles, des parkings se multiplient, mais pourtant, déjà à cette période, des voix s’élèvent sur la trop forte affluence de touristes et ses effets directs sur les paysages menacés de dégradation.
Mais il faudra attendre 2019 pour une première mesure de poids : la fermeture du parking sur la falaise d’amont, désormais accessible par petit train ou à pied. Mais, face à l’afflux de visiteurs, ces mesures semblent dérisoires, avec de graves conséquences pour le paysage : piétinement détruisant la végétation, érosion accélérée. Érosion des sols, mais aussi fragilisation de la digue à cause du vol de galets. Un souvenir facile et pas cher, mais qui a de graves conséquences, car les galets protégeaient la plage et la digue.
Face à toutes ces alertes, la mairie étudie l’instauration d’une réservation en ligne avec jauge pour accéder aux falaises, à la manière de ce qui a été mis en place dans deux calanques marseillaises en 2022.