« Tuer l’avortement ». C’est l’objectif des anti-IVG depuis des dizaines d'années aux Etats-Unis. Des personnes qui remettent en cause le droit des femmes à avorter. Un droit acquis dans le pays depuis 1973 (arrêt Roe v. Wade). Le montage en tête d'article revient sur le long combat entre les pro et les anti IVG.
C'est au début des années 80 que les manifestations anti-avortement se multiplient dans tout le pays. Une révolution conservatrice menée et encouragée par le président républicain de l'époque, Ronald Reagan. Et pour arrêter les avortements, certains n'hésitent pas à employer la manière forte. Menaces, attentats à la bombe perpétrés contre des centres d’IVG et même assassinats font partie des méthodes employées par quelques fanatiques.
Dans les années 190, les « pro-vie », comme ils se surnomment, exercent une pression constante sur les cliniques. Et ça porte ses fruits ! Entre 1992 et 2002, 1000 établissements pratiquant l’avortement ont fermé leurs portes, selon l'Institut de recherche américain Guttmacher. Une réalité qui inquiétait en l’an 2000.
Ce droit à avorter n'est désormais plus garanti. En prononçant un arrêt contre l'avortement, la Cour suprême autorise les Etats qui le souhaitent à interdire et à pénaliser l'IVG. En clair, ça signifie que chaque État américain pourra désormais légiférer sur l’IVG comme bon lui semble. Dans les heures qui ont suivi l'annonce, sept Etats ont déjà interdit l'interruption volontaire de grossesse, il pourrait y en avoir treize dans les semaines qui viennent, notamment dans le Sud et le centre plus religieux et conservateur.