« Donald Trump est bien le nouveau président des États-Unis », « l'impensable est bel et bien arrivé », « ce n'est absolument pas le scénario auquel on s'attendait ». Le 9 novembre 2016, la France se réveille avec cette nouvelle : de l'autre côté de l’Atlantique, Donald Trump est élu président. Un résultat que peu avaient vu venir. Fabienne Sintes présentait la matinale de France Info, Patrick Cohen celle de France Inter et Mathieu Coache était sur le plateau de BFMTV. Pour l'INA, ils reviennent sur leur nuit ou leur matinée à l'antenne.
Tous trois confirment que la veille au soir, il était presque impossible d'imaginer Donald Trump vainqueur, alors que la plupart des sondages d'opinion annonce la victoire d'Hillary Clinton. « Je me souviens très bien d'avoir eu cette conversation avec Thomas [Snégaroff, NDLR] avant qu'on arrive à l'antenne. J'ai dit quelque chose du genre : "Ce qui m'inquiète, c'est ce qu'on va bien pouvoir dire autour de 3 h, 3 h et demi du matin jusqu'à 7 h, quand Clinton aura été élue », se rappelle Fabienne Sintes, en direct toute la nuit le jour de l'élection américaine.
Mathieu Coache, lui, se souvient être arrivé sur le plateau de BFM TV persuadé, « comme d'ailleurs tout le reste de la rédaction, que cette matinale de l'élection présidentielle américaine va être un peu ennuyeuse ». Et Patrick Cohen d'être « fier d'avoir, quelques mois plus tôt, pu rencontrer la future présidente américaine puisque j'avais eu un entretien en face à face avec Clinton à l'occasion de la parution de son livre ».
L'annonce de la victoire de Trump en direct
Vers 5 h du matin, les résultats basculent. « Il faut vraiment faire des maths en permanence, c'est-à-dire compter chaque État, qui est un État-clé et se demander dans quelle mesure il fait avancer tel ou tel candidat », détaille Mathieu Coache. En parallèle Patrick Cohen, à quelques dizaines de minutes de prendre l'antenne, doit gérer « le forfait » d'une invitée, trop effondrée par la nouvelle qui s'annonce.
Enfin, vers 8 h 40, heure française, on annonce qu'Hillary Clinton a appelé Donald Trump pour reconnaitre sa défaite. Sur les ondes, on parle de « l'impensable », d'un cas de figure que personne n'avait envisagé. Quelques mois avant sa victoire, rappelle Mathieu Coache, Donald Trump avait même dû payer des figurants pour venir à son discours d'annonce de candidature.
« On apprend à ne plus commenter quoi que ce soit avec la moindre certitude et à être beaucoup plus prudent », assure Mathieu Coache, qui sera de nouveau à l'antenne le 6 novembre. Fabienne Sintes conclut : « Peut-être que cette élection de 2016 nous a rappelé à quel point l'élection américaine et le mode de scrutin américain faisaient que toutes les surprises étaient possibles à n'importe quelle heure de la nuit ».