L'ACTU.
Les éboueurs de Paris, en grève depuis une semaine, ont voté mardi sa reconduction « au moins jusqu'au 20 mars ». Ils protestent contre la réforme des retraites du gouvernement d’Élisabeth Borne qui devrait porter leur âge de départ à 59 ans au lieu de 57 aujourd'hui. Ce corps de métier est connu pour ses conditions de travail particulièrement dures, tant sur le plan physique que sanitaire.
L'ARCHIVE.
« La tournée enfin, tout compris, le village compris, à peu près 70 km. » En 1982, le reportage ci-dessus suivait des éboueurs dans leur quotidien. Tous les jours, ceux-ci faisaient « 25 et 30 » kilomètres à pied.
« Les dangers, je crois que c'est surtout dans les avenues, ou sur les rues, quand on fait les deux côtés, aller chercher la poubelle d'un côté, revenir à la benne, les gens ne sont pas tous sociables. » Images à l'appui, les voitures dépassaient le camion-benne, pressées, coupant la route aux employés. Et puis, dans ces poubelles, il y avait « des trucs, des seringues, même des aiguilles. (...) Si la poubelle ne se vide pas bien, on met la miam dedans et des fois, tac. »
« Et si cet éboueur en question n'est plus capable de faire son travail, on le reclasse dans un autre service, balayeur ou gardien de square », expliquait l'un des éboueurs. Sur le regard de la société, il se montrait plutôt satisfait et notait une amélioration. « Y a 25 ans, je crois, ou même 20 ans, on nous appelait un peu les jailloux, un terme vulgaire. Je crois qu'aujourd'hui non, nous sommes des employés municipaux. »