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Qui est Charles de Courson, le député centriste qui a voulu renverser le gouvernement ? 

Qui est Charles de Courson, le député centriste qui a voulu renverser le gouvernement ? 

Le député de la Marne Charles de Courson porte l'une des motions de censure déposées contre le gouvernement d'Élisabeth Borne et votée le 20 mars. Centriste élu à l'Assemblée nationale depuis 1993, qui est-il ?

Par Romane Sauvage - Publié le 20.03.2023
Portrait de Charles de Courson - 1996 - 01:08 - vidéo
 

L'ACTU.

Charles de Courson, député de la Marne du groupe parlementaire Libertés et territoires, a porté la motion de censure transpartisane déposée contre le gouvernement. Il l'a défendue lundi 20 mars dans l'hémicycle, avant qu'elle ne soit rejetée à 9 voix près.

LES ARCHIVES.

« Fils d'un inspecteur général des finances, c'est dans le domaine fiscal et budgétaire que Charles Amédée de Courson trouvera également sa voie. Sorti a la 5e place de l'ENA en 1979, il choisit la Cour des comptes avant de se tourner vers la direction du budget au Ministère de l'Économie et des finances. » En 1996, France 3 Reims, dans l'archive en tête d'article, faisait le portrait d'un des députés du département, Charles de Courson. L'homme politique avait d'abord multiplié les mandats locaux de conseiller régional à maire de Vanault-les-Dames, puis était devenu, en 1987, directeur du cabinet du ministre de l'Industrie de l'époque, Alain Madelin.

En 1993, il optait pour « son mandat de député ». Au cours de son mandat, il se fait « remarquer pour sa propension à déposer des amendements, notamment en matière fiscale. » L'année du reportage, la journaliste disait son nom attaché à la suppression des avantages fiscaux dont bénéficiant les concubins et « à la chasse aux fraudeurs face aux allocations en tous genres, mission confiée par Alain Juppé. »

Des prises de parole fortes

En janvier 2012, il signa un texte s’opposant au mariage pour tous. En 2013, il présida la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac créée à la demande de son groupe parlementaire.

En 2017, dans le cadre de la loi sur la déchéance de nationalité, il s'exprimait avec émotion à l'Assemblée, comme on pouvait l'entendre dans l'archive ci-dessous : « Voter pour ce texte, c'était trahir la mémoire de mon grand-père, député de la nation, mort à Neuengamme, et qui avait voté contre les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain ». Ce « chevalier blanc de la probité » comme il était décrit dans ce sujet de 2019, mettait son « verbe au profit du combat ».

Plateau invité : Charles De Courson
2019 - 04:52 - vidéo

En 2019, le député se faisait entendre lors de débats parlementaires sur une loi « anti-casseurs » : « C'est la dérive complète, on se croit revenus au régime de Vichy ».

Depuis sa réélection aux élections législatives de 2022, il est le député qui déteint le record de longévité parmi les élus en fonction. Ces derniers temps, les nombreux portraits de lui ont, en outre, rappelé qu'il clamait descendre, par ailleurs, du révolutionnaire Lepeletier... Ce qui semblait fort à propos.

Car contre la réforme des retraites, il a donc mené une motion de censure transpartisane, dans l'espoir de faire tomber le gouvernement d'Élisabeth Borne.

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