C’est l’examen de passage de tout nouveau Premier ministre : la déclaration de politique générale. À chaque fois, ce premier test est livré à la critique journalistique. En 1986, par exemple, Jacques Chirac était « classique, rétro », comme on l'entend dans l'archive en tête d'article.
C’est aussi le moment où un style politique s’affirme. Comme pour Rocard en 1988. Le premier ministre socialiste s’inspire alors du leader noir américain Martin Luther King : « Je rêve d’une politique où l’on soit attentif à ce qui est dit plutôt qu’à qui le dit. Je rêve tout simplement d’un pays ambitieux dont tous les habitants redécouvrent le sens du dialogue. Pourquoi pas de la fête et de la liberté ? »
Pour d'autres, c'est justement le sens du dialogue qui a manqué. En 1991, la déclaration d’Édith Cresson, a lieu dans une arène hostile à la première femme chef de gouvernement. Pierre Bérégovoy, lui, dans sa déclaration de politique générale, déclare la guerre à la corruption. La déclaration de politique générale un exercice d’éloquence. Que relèvera le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, dans les prochaines semaines.