L'ACTU.
Depuis 2016, de nombreux échouages de dauphins ont été constatés sur le littoral du golfe de Gascogne. Les animaux présentaient des traces d’engins de pêche. Afin de limiter l'impact de la pêche sur la population de dauphin, un groupe de travail national, co-piloté par le ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques et le ministère de la Mer et de la Pêche, et composé de scientifiques, de représentants professionnels et d’ONG, s'était constitué pour améliorer les connaissances et proposer collectivement des mesures pour limiter ces événements. Plusieurs mesures ont été prises, notamment pour les chalutiers pélagiques, l'obligation de s'équiper en dispositifs de dissuasion acoustique. En 2023, l'objectif de contrôle était de 100% des navires actifs au chalut, pour une activité de plus de 30 jours.
La pêche a été interdite pendant 4 semaines à partir du 22 janvier 2024. C'était un répit inespéré pour les dauphins du golfe de Gascogne. L'expérimentation a été concluante et le 21 novembre 2024, le Gouvernement a annoncé la prolongation de la mesure et la mise en place d'un nouveau plan d'action jusqu’en 2026. Une victoire pour les défenseurs de l'environnement. Ils alertent depuis des années sur les captures accidentelles de ces mammifères par les pêcheurs comme le montre le montage d'archives disponible en tête d'article.
LES ARCHIVES.
Dès 1993, les dauphins étaient au cœur des luttes. Lors des manifestations, les militants dénonçaient l'usage de grands filets dérivants. Des dispositifs aujourd'hui interdits sur une large partie des côtes françaises.
Les pêcheurs pointés par les associations environnementales se défendaient en 1996. Selon eux, les captures étaient minimes. Des solutions ont été proposées entre les pêcheurs et les défenseurs des cétacés. En Loire-Atlantique, des filets anti-dauphins ont été testés en 2005.
Mais ces solutions étaient insuffisantes selon les ONG. En moyenne, près de 9 000 dauphins communs mouraient chaque année par capture accidentelle, selon un organisme de chercheurs. En 2018, les cadavres continuaient de s'accumuler sur la Côte Aquitaine.
Il faudra finalement attendre décembre 2023 et une décision du conseil d'État pour voir aboutir une interdiction de pêche d'un mois pour les bateaux de plus de 8 mètres. Un moyen d'offrir un peu de répit aux cétacés cet hiver.