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L'Arabie saoudite, une petite équipe de foot capable de surprendre

L'Arabie saoudite, une petite équipe de foot capable de surprendre

Les Faucons verts de l'équipe nationale d'Arabie saoudite se sont imposés face à l'Argentine lors de leur premier match de Coupe du monde 2022. Battre l'équipe de Lionel Messi est une surprise. Mais la petite équipe d'Arabie saoudite, qui participe pour la sixième fois de son histoire à la compétition internationale, n'en est pas à son coup d'essai.

Par Romane Sauvage - Publié le 23.11.2022
 

L'ACTU.

La Coupe du monde de football 2022 a débuté dimanche 20 novembre au Qatar. Une compétition internationale qui fait du bruit avec son calendrier décalé en hiver, ses scandales autour des conditions des travailleurs étrangers, de son impact écologique ou encore des droits LGBT. Mais, elle est aussi l'occasion pour les petites nations de ce sport populaire de réaliser des exploits. C'est le cas de l'Arabie saoudite qui, dès le son premier match, a créé la surprise en s'imposant face à l'Argentine de Lionel Messi, 2 à 1.

LES ARCHIVES.

Le premier match de l'histoire de l'Arabie saoudite fut une victoire en 1957 contre la Syrie. Sa première présence en Coupe du monde date de 1994. Retour en archives sur le football en Arabie saoudite.

« Les 22 joueurs et l’entraîneur de l'équipe de Riyad sport (...) sont venus prendre leurs quartiers d'été sur les pelouses du parc omnisports de Vichy. » En 1978, France 3 Auvergne suivait les joueurs d'une équipe de football d’Arabie saoudite en entraînement. Il s'agissait de l'une des 10 équipes du championnat de football saoudien de première division, « un championnat dont le niveau ne dépasse guère celui de la troisième division française, mais dont les dirigeants possèdent la ferme intention de le faire progresser jusqu'au niveau international. »

Un atout majeur : le pétrole

Le pays de la péninsule arabique avait donc de l’ambition pour ce sport populaire. Et selon le journaliste, les moyens étaient là. « L’Arabie saoudite détient un atout majeur : le pétrole. Donc les dollars. Les clubs saoudiens ont lancé une vaste opération de recrutement. » Et jusqu'à l'équipe nationale qui, en 1976, disputait ses premières phases de qualification pour la Coupe du monde. Elle participa pour la première fois, 18 ans plus tard, aux phases finales de la compétition.

Le pays, double champion d'Asie en titre, se qualifia pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde aux États-Unis, une performance jamais égalée à ce jour. Un but mémorable de Saeed al-Owairan permit de battre la Belgique. Les Faucons verts s'inclinèrent néanmoins face à la Suède et furent éliminés de la compétition. Réussite à leur échelle, cette coupe du monde leur permit d'espérer pour la suite de nouvelles performances.

« On est prêt, la France et la Belgique ont un niveau équivalent »

Comme en 1997 où Stade 2 leur dédiait un reportage alors que les joueurs saoudiens allaient rencontrer pour la première fois l'équipe de France lors de la Coupe du monde de 1998. « Alors attention quand même à cette équipe, d'autant que c'est la deuxième qualification de suite à une phase finale de la Coupe du monde », intervenait le présentateur dans l'archive ci-dessous.

Le journaliste, Nathanaël de Rincquesen, était à Riyad. « Vous l'avez compris, ici, dès que l'on parle de foot, tout le monde est intéressé. » Il interrogeait des supporters saoudiens, à propos du tirage pour le premier tour, qualifié d'« heureux » par les journaux locaux : « je pense qu'en Arabie saoudite, tout le monde est content d'être dans cette poule avec le Danemark, South Africa [Afrique du Sud] et la France. »

En tenue traditionnelle, un supporter nommé Saed analysait : « certains pensent que c'est un groupe facile. Moi, je pense que c'est un groupe difficile. Mais bon, ce sera toujours plus facile que d'être dans le groupe avec le Brésil. »

L'entraîneur français de l’équipe de Riyad, Jean-Michel Cavalli, ajoutait : « c’est quand même un peu l’outsider. (...) Mais elle serait capable du meilleur comme du pire. » Le reportage présentait Saeed al-Owairan, joueur auteur du fameux but qualificatif contre la Belgique en 1994. « Depuis le succès lui a un peu tourné la tête. Il a été puni, il n’a pas joué au football pendant de long mois ». L’attaquant était néanmoins sûr des performances de son équipe : « On est prêt, la France et la Belgique ont un niveau équivalent, et comme on a battu la Belgique… »

4 à 0 pour la France

« En Arabie saoudite, le football est le sport national. » Les médias français furent nombreux à traiter du match France-Arabie saoudite. Sur France 2, on commentait : « l'Arabie saoudite n'est pas une grande nation de football au même titre que l’Italie, l’Espagne, le Brésil ou la France. Mais ce sport passionne les Saoudiens et notamment les plus riches émirs du pays qui financent largement le football et les footballeurs. »

Ce reportage montrait des Saoudiens venus encourager leur équipe en France et afficher leur soutien jusque sur les Champs-Élysées. « J’ai fait 7000 kilomètres de Riyad à Paris, j’ai traversé la Grèce et la Turquie », disait l’un d’eux. La France, future championne du monde, remporta le match 4 à 0.

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