C'était le 12 juillet 1998. L'équipe de France venait de réaliser un exploit jamais réalisé : remporter sa première Coupe du monde de football. Une victoire obtenue face aux Brésiliens, grâce à un score scandé à l'unisson par les fans présents ce jour-là : «Et un et deux et trois zéro».
Le lendemain, à bord d'un bus à impériale, les Bleus de Didier Deschamps, alors capitaine de l'équipe de France, remontent «la plus belle avenue du monde». Le véhicule allait mettre plusieurs heures à avancer dans le flot ininterrompu d'admirateurs… Une ferveur jamais vue embrase les Champs !
La foule sera si nombreuse que le bus ne parviendra jamais sur la place de l’Étoile, les organisateurs préférant abréger le parcours.
Les images sont impressionnantes ! Le bus, noyé au milieu de 600.000 supporters en folie, avance à grand peine. «La bande à Zizou» savoure ce parcours inoubliable, pendant de longues heures, en brandissant le trophée doré au-dessus de leurs têtes. Aimé Jacquet, l'entraîneur, savoure l'instant. Laurent Blanc embrasse la tête «porte bonheur» du gardien de but Fabien Barthez. Les fans enthousiastes, dont certains maquillés et coiffés aux couleurs de la France, accueillent l'arrivée du bus des joueurs aux cris de «Zizou Zizou». La masse compacte n'est que chants et hourras ponctués d'une ola géante.
Un lapsus mémorable
Le lendemain, le 14 juillet, les champions du monde à peine remis étaient reçus en grande pompe à la traditionnelle Garden-party organisée par le président Jacques Chirac à l’Élysée.
Un président tellement ému qu'il prononce un lapsus resté célèbre en brandissant le précieux trophée : «L'équipe de France et la coupe de France… la coupe du monde, pardon !»