Plus de 30 000 participants, 200 pays présents, et plus de 120 chefs d’État et de gouvernements : la COP 27 en Égypte a lieu jusqu'au 18 novembre. « Aucune décision concrète n’est à attendre de ce sommet de Berlin. » Depuis 1995, ce rendez-vous annuel laisse les journalistes dubitatifs.
Pour la première édition à Berlin, 10 jours de discussions étaient prévues entre dirigeants du monde entier pour parler climat. Et à l’époque, déjà, les journalistes étaient sceptiques : « 60 pays représentés au sommet de Rio en 1992, ils ne sont qu’une centaine à Berlin. Et les militants écologistes n’étaient pas non plus très nombreux, quelques pauvres banderoles pour prendre à partie les délégués à la Conférence des Nations unies sur le climat. »
Des COP et des promesses
Après la COP 1, la COP 2, la 3, la 4, la 5, la 6…. Et à chaque fois, ou presque, la même interrogation des journalistes. « On commence donc ce journal par l’épilogue d’un sommet qui devait être celui de toutes les décisions concrètes et qui ne semble finalement n'être que celui des promesses, une nouvelle fois… » introduisait ainsi Laurent Delahousse en 2009.
En 2009, à la COP 15 à Copenhague, les négociations confuses s’étirèrent jusqu’au bout de la nuit. Un accord fut signé, mais pas par tous les pays. Et même le Premier ministre danois avait du mal à s’expliquer : « C’est… heu… c’est… c’est… un accord. Il a été… heu… approuvé par 26 personnes, 26 membres. Et je pense que… d’autres… d’autres vont suivre rapidement. »
12 ans plus tard, en 2021, avait lieu une nouvelle COP, la 26e à Glasgow. Une jeune militante écologiste poussait un coup de gueule : « No more Bla bla Bla ! » Plus de bla-bla…. Ces mots étaient ceux de la Suédoise Greta Thunberg pour dénoncer l’inaction des COP. En 2022, pour cette 27e édition en Égypte, l’activiste ne devrait pas s’y rendre. Pour elle, ces conférences ne sont que des opérations de communication.