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1977 : la très difficile cohabitation du vélo et de la voiture à Paris

1977 : la très difficile cohabitation du vélo et de la voiture à Paris

La mort tragique d'un cycliste écrasé par un SUV à Paris le 15 octobre 2024 remet en lumière la difficile cohabitation des cyclistes et des automobilistes. En 1977, le débat était déjà d'actualité dans la capitale et le journaliste Gérard Holtz enfourchait sa bicyclette pour mener l'enquête.

 

Par Florence Dartois - Publié le 21.08.2020 - Mis à jour le 17.10.2024
 

L'ACTU.

Mardi 15 octobre 2024, en fin d'après-midi, un jeune homme de 27 a été écrasé par un automobiliste dans le VIIIe arrondissement de Paris, à la suite d'un différend. L’automobiliste aurait redémarré et roulé sur le cycliste et l’aurait écrasé sur le boulevard Malesherbes, près de la place de la Madeleine vers 17 h 45. Le conducteur, âgé de 52 ans, a été interpellé sur place. Sa fille, une adolescente de 17 ans se trouvait dans le véhicule. D'après les témoins du drame, le conducteur aurait agi volontairement. L’enquête pour meurtre a été confiée au premier district de police judiciaire.

L'ARCHIVE.

Nous avons retrouvé dans les archives un reportage particulièrement intéressant de 1977, diffusé dans le magazine « Samedi et demi », sur le thème : la cohabitation vélo-voiture à Paris. Pour ce faire, le journaliste Gérard Holtz s'était rendu à vélo dans les rues de la capitale pour interroger cyclistes et conducteurs sur la teneur de leurs relations.

« Un deux roues dans la ville. Ce pourrait être le titre d'un roman, mais ce qui est sûr, c'est que ce pourrait être un roman d'aventures » déclarait-il, pédalant au milieu de l'avenue des Champs-Élysées. Entouré d'un flot de voitures et évitant quelques obstacles, comme un énorme bus collé au trottoir, il interrogeait un premier quidam, un jeune cycliste. Lui regrettait d'être invisible aux yeux des automobilistes : « ils ne font pas attention. » S'il n'avait jamais eu d'accident, il précisait, « mais des fois, ça ne passe pas loin ».

La réaction des conducteurs était particulièrement représentative de l'esprit qui régnait alors dans une capitale entièrement dévouée à la voiture, après l'ère Pompidou : voies sur berges, périphérique urbain... la toute puissance de l'auto s'illustrait partout sur l'asphalte.

D'ailleurs, c'est avec un bonheur non dissimulé qu'un conducteur assurait : « L'automobiliste, il est chez lui ! (...) Quand l'automobiliste est dans sa voiture, c'est fini ! »

Un autre jeune homme imaginait comment la ville pourrait être aménagée pour les vélos. Il proposait la création de « couloirs spéciaux », d' « aires de stationnement pour deux roues » et la mise en place d'une politique de la ville qui favoriserait les vélos...

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