Les funérailles de la reine Elizabeth II, les premières d'Etat depuis la mort de Winston Churchill en 1965, ont eu lieu à partir de 12h00 lundi à l'Abbaye de Westminster en présence de plus de 2000 invités, dont des centaines de dignitaires étrangers et têtes couronnées. Ce sont les funérailles du siècle. Un cérémonial prodigieux et raffiné a été proposé à la foule et au monde entier.
Comme on le voit dans l'archive en tête de cet article, le 31 janvier 1965, la population avait rendu hommage à l'ancien premier ministre britannique. La reine Elizabeth II avait assisté à ces funérailles.
Sir Winston Churchill fut le troisième ministre de l'Histoire du Royaume-Uni à recevoir un hommage national, car d'ordinaire, les obsèques nationales sont réservées aux souverains. Pas moins de 112 pays était représentés ce 30 janvier 1965. «Ce ne fut pas un jour de tristesse. Ce fut quelque chose de tout à fait différent, plus grand, plus hiératique, l'intégration définitive de Churchill au décor historique de l'Angleterre avec tout son déploiement de couleurs, de souvenirs féodaux, et de traditions généalogiques et héraldiques», écrivait Le Figaro dans son édition du 1er février 1965 avant d'ajouter : «Sans doute n'y a-t-il plus qu'un seul pays au monde à pouvoir nous offrir un spectacle d'une telle tenue et d'une telle perfection».
Les funérailles de Churchill furent filmées et retransmises dans le monde entier. La reine a été la dernière à entrer dans la basilique Saint-Paul. Vêtue d'un petit manteau d'astrakan et coiffée d'un béret noir. Avec elle, le prince Philip et le prince de Galles, Charles, en costume noir, «raie impeccable et les mains dans le dos comme le fait son père», selon Le Figaro.
Le journal rappelait que la cérémonie avait duré une trentaine de minutes, se terminant par un «God save the Queen».