Le 5 mai 2002, Jacques Chirac est réélu à la présidence de la République avec 82,21% des voix, score historique pour la Ve République qui exprime largement la volonté de contrer massivement Jean-Marie Le Pen, son adversaire et candidat du Front national (voir l'archive intitulée « Déclaration de Jacques Chirac : Place de la République »)
Les Français ayant accepté la réforme du quinquennat une mesure « souhaitable et nécessaire » selon les propres termes de Jacques Chirac le président sortant est alors réélu pour une durée de 5 ans.
Création de l'UMP
Celui qui avait fondé en 1976 le RPR (ndlr : Rassemblement pour la République) est, en 2002, à l'origine de la création de l'UMP. L'Union pour la majorité présidentielle d'avant l'élection (mis en place en vue de soutenir sa candidature) devient lors de son congrès fondateur du 17 novembre 2007 l'Union pour un mouvement populaire (voir archive intitulée « Rassemblement UMP »).
Regroupant les membres du RPR et de Démocratie libérale, l'UMP est rejoint à sa création par deux tiers des élus de l'Union pour la démocratie française (UDF). Ce parti rassemble alors des forces gaullistes, libérales et de centre-droit.
Contre la guerre en Irak
Mars 2003 : Jacques Chirac va provoquer un événement qui restera l'un des plus marquants de sa présidence. Le chef de l'Etat se prononce alors contre la guerre en Irak (voir l'archive intitulée « Déclaration du Président de la République, Monsieur Jacques Chirac »).
Si son refus n'évitera pas l'entrée en guerre des Etats-Unis sur le territoire irakien, le fait d'avoir opposé son veto conduira les Nations Unies à ne pas donner leur accord à cette attaque.
L'échec du « non » à l'Europe
En matière de politique internationale, le président Chirac va pourtant essuyer un grave revers : le « non » au traité constitutionnel européen. Le 29 mai 2005, les Français rejettent à 54,67% le référendum sur la Constitution de l'Europe, pourtant grandement soutenu par le chef de l'Etat (voir l'archive intitulée « Le projet de constitution européenne présenté à Salonique »). Un échec pour l'Europe, qui signe aussi un large désaveu pour lui-même.
Le devoir de mémoire
On se souvient qu'en 1995, Jacques Chirac reconnaissait la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs. Durant son deuxième mandat présidentiel, le chef de l'Etat a continué son combat en faveur du devoir de mémoire. En 2006, il instaurait une journée commémorative de l'abolition de l'esclavage, qui aura désormais lieu le 10 mai de chaque année (voir l'archive intitulée « Commémoration de l'abolition de l'esclavage »).
Laïcité
En 2003, le président de la République installe une commission d'experts chargée de réfléchir à la question de la laïcité en France. A la lecture de son rapport, Jacques Chirac tranche en faveur d'une loi interdisant à l'école le port de signes religieux « ostensibles », soit « fait sans se cacher ou avec l'intention d'être remarqué » (selon le dictionnaire « Le Petit Robert »). (voir l'archive intitulée « l'intégration et la réaffirmation de la laïcité »)
Le musée du quai Branly
Amateur d'arts premiers, Jacques Chirac inaugure en 2006 sur le quai Branly, à Paris, un musée qui leur est dédié. Imaginé par l'architecte Jean Nouvel, l'édifice moderne accueille une riche collection d'œuvre d'arts premiers provenant d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et d'Amérique. (voir l'archive intitulée « musée des arts premiers »).