Catherine Colonna, nommée ministre de l'Europe et des Affaires étrangère du gouvernement d'Elisabeth Borne, est déjà rompue aux rouages de l'Etat, ayant été ministre des Affaires européennes de 2005 à 2007 et porte-parole de l'Elysée sous Jacques Chirac.
Elle est entrée au Quai d'Orsay à sa sortie de l'ENA, la prestigieuse école des élites françaises où elle était déléguée syndicale pour Force ouvrière.
Elle est connue aujourd'hui pour avoir été l'un des visages de la diplomatie française des années Chirac. Elle a été pendant près de dix ans - un record - de 1995 à 2004 la porte-parole de la présidence de Jacques Chirac, dont elle a gagné la confiance absolue au fil des années.
Après l'Elysée, elle a fait un bref passage en 2004 à la tête du Centre national de la Cinématographie (CNC), organisme de régulation et de financement du cinéma français. Avant de retourner aux affaires publiques en 2005, où elle a été nommée ministre déléguée aux Affaires européennes du gouvernement de Dominique de Villepin, jusqu'en 2007. Après un passage à l'UNESCO puis dans le privé, elle a été ambassadrice à Rome de 2014 à 2017, et était en poste à Londres depuis 2019.
On la retrouve dans l'archive en tête de cet article lorsqu'elle était porte-parole adjointe au Quai d'Orsay. Elle s'exprimait le 3 août 1994 après un attentat en Algérie. Ce jour-là, cinq ressortissants français, trois gendarmes mobiles et deux agents, décédaient dans une attaque contre l’ambassade de France à Alger. Catherine Colonna invitait les Français encore présents en Algérie à regagner la France. «La France condamne cet acte de barbarie. Elle a décidé de renforcer son dispositif de sécurité (...) Elle recommande à ses ressortissants dont la présence n'est pas indispensable en Algérie de regagner la France», déclarait-elle, dans ce qui est l'une de ses premières apparitions à la télévision.