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Bernard Pivot passait plus de 10 heures par jour à lire

Bernard Pivot passait plus de 10 heures par jour à lire

Le créateur et présentateur de la célèbre émission littéraire «Apostrophes», Bernard Pivot, est mort le 6 mai 2024 à l'âge de 89 ans. Voici un portrait de lui diffusé à l'occasion de la dernière de «Bouillon de culture» en 2001. Tout en humilité et en humour.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 06.05.2024
Portrait de Bernard Pivot - 2001 - 04:11 - vidéo
 

Le journaliste Bernard Pivot est mort lundi 6 mai 2024 à l'âge de 89 ans. Il était l'un des grands présentateurs français d'émissions littéraires, telles qu'«Apostrophes».

Bernard Pivot, qui avait eu 89 ans dimanche 5 mai, avait eu l'idée d'«Apostrophes» en 1974 après l'éclatement de l'ORTF. Le titre de l'émission lui avait été inspiré par une remarque de Françoise Giroud. Il avait en effet raconté que lors d'une précédente émission, la journaliste l'avait interpellé en disant «Vous m'avez apostrophée !». Lui avait trouvé la formule saisissante et l'avait gardée, estimant que le terme restait dans l'édition et qu'il pouvait revêtir une dimension vivante.

«J'aime le temps présent»

Le premier numéro de l'émission est diffusé sur Antenne 2 le 10 janvier 1975. Cette émission qu'il anime en direct est indétrônable des vendredis soirs. On y rit beaucoup, on rivalise d'esprit, on fume et on boit, on s'insulte, on s'embrasse... Le public adore, les ventes de livres suivent.

«Apostrophes» dure quinze ans, de 1975 à 1990. Ensuite, il a créé «Bouillon de culture», toujours sur le service public, jusqu'en 2001. En tête de cet article, on le retrouve dans un portrait diffusé à l'occasion de la dernière de cette émission. Le journaliste revient sur sa carrière, se montrait critique sur la profession tout en restant «espiègle, intègre et gourmand». «Je ne suis pas un homme de pouvoirs, je préfère l'influence», disait-il. Il avait ensuite ces jolis mots sur le mot aujourd'hui : «J'aime bien ce mot parce que je suis journaliste, j'aime le temps présent, c'est aussi un très beau mot, j'aime sa calligraphie, et au beau milieu d'aujourd'hui, il y a une apostrophe».

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