A l'occasion de la Journée mondiale de la radio, remontons le temps et partons à la découverte de la discothèque de la Maison de la Radio. Un service incontournable sans lequel les émissions radio ne pourraient pas proposer leur programmation musicale.
La richesse de son fonds fait rêver bien des amateurs de musique et de variétés. D'ailleurs Radio France vend régulièrement aux enchères les vinyles et disques rares de sa discothèque centrale, désormais numérisée. Mais à quoi ressemblait ce service indispensable à la radio avant l'ère du numérique ? Qui travaillait là, et quelles étaient leurs fonctions ? Réponse en images.
Début 1964, l'ORTF n'existe pas encore, nous sommes à l'époque de la RTF. Dans le reportage télévisé proposé en tête d'article, la Maison de la Radio présente ses différents services musicaux. Parmi eux, sa discothèque centrale. A l'époque 500 000 disques sont inventoriés et mis à disposition des différents services et émissions des stations, mais aussi de la télévision. Gérard Michel qui dirige alors le service ouvre les portes des « dix salons privés d'écoute ». Madame Bridoux, la responsable du secteur des « programmes de musiques enregistrées », dévoile que le service est «doté d'un personnel vif et qui pense très rapidement » : les discothécaires.
Du cylindre au microsillon
Quelques années plus tard, en 1969, la discothèque centrale alimente les émissions radio et télé de « l'Office » c'est-à dire de l'ORTF, créé fin 1964. Désormais, plus d'un million de disques s'y côtoient. On peut écouter une multitude de supports : des cylindres, des disques à saphir, à aiguille et des microsillons (33t et 45t). Un technicien propose une promenade sonore grâce à deux enregistrements gravés sur cylindres à la fin du XIXe et au début du XXe siècle et conservés par les soins des discothécaires. Ça crachote, mais quel charme !
Les trésors sonores de la discothèque de l'ORTF
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Mais comment retrouver un titre, un auteur ou un artiste dans cet univers sonore où l'informatique n'existe pas encore ? Grâce aux fichiers manuels et ses précieuses fiches. Des petites fiches, des petites fiches… beaucoup de petites fiches. Un classement méticuleux à découvrir ci-dessous.
Organisation et classement des disques à la discothèque de l'ORTF
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Le reportage ci-dessous dévoile les coulisses du travail des discothécaires de production, toujours à l'écoute des producteurs et découvreurs de pépites musicales. Voici comment fonctionnait ce service essentiel à la production des émissions en 1969.
Fonctionnement de la discothèque de l'ORTF
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Le programmateur : un "super discothécaire" !
Mais qui choisit le disque diffusé à l'antenne ? En 1969, pour France Musiques, ce sont les producteurs des émissions eux-mêmes. Pour France Inter, cette tâche est confiée aux programmateurs. C'est le second groupe de discothécaires. Expérimentés, ils recherchent, pour le compte des animateurs, les disques de variétés qui correspondront le mieux à un programme donné. Une réunion de programmation se déroule chaque semaine, elle réunit les programmateurs et les animateurs. Dans la bonne humeur, chacun découvre les nouveaux disques reçus, comme on le voit ci-dessous.
Réunion des programmateurs musicaux de l'ORTF
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Pour terminer, glissons-nous dans le bureau de l'un de ces virtuoses de la sélection, André Marchand. En 1969, il assurait la sélection des disques de l'émission de Gérard Klein.
Le travail du programmateur musical à la radio
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Pour aller plus loin :
La discothèque de France Inter en 1972.
La discothèque de Radio France: un trésor de 450.000 "galettes". (Reportage AF, 2011)
Première vente aux enchères de 4 000 vinyles de la discothèque de Radio France. (Soir 3, Juin 2016)