L'ACTU.
Jeudi 30 mars, aux abords du lac de Serre-Ponçon, l'un des plus grands réservoirs d'eau douce d'Europe, Emmanuel Macron a présenté un plan sur la gestion de l'eau. Ces annonces font suite à un hiver historiquement sec et dans une perspective de raréfaction avec le réchauffement climatique.
Il a notamment annoncé augmenter la part d'eaux usées traitées réutilisées pour atteindre les 10 %. Pour l'instant la France n'en utilise qu'un 1 %.
L'ARCHIVE.
« Une des solutions justement pour faire face à cette pénurie d'eau dans le milieu agricole, pourrait être l'utilisation des eaux usées. » En 2011, la plus sécheresse la plus importante depuis celle de 1976 sévissait en Europe. Un journal télévisé de la mi-journée de France 3 allait à la rencontre d'un agriculteur qui avait fait le choix de réutiliser l'eau usée. Cette pratique, utilisée à la marge depuis les années 1980 en France, lui permettait de faire face au manque d'eau douce. Et faisait de lui « un céréalier épargné par les conséquences de la sécheresse », comme l'annonçait le commentaire de ce reportage disponible en tête d'article.
Il disposait d'une réserve de « 175 000 mètres cube alimentée par les eaux de lavages des filtres de la station de traitement » de sa commune. Une eau pas soumise à restriction d'utilisation pendant l'été. « On n'utilise pas la ressource en période estivale où elle est déficitaire, je pense que c'est une bonne démarche », se félicitait l'exploitant, Jean-Louis Deshoullires. « Une démarche qui devrait se multiplier à l'avenir, de prélever de l'eau en hiver, où il y en a en excès pour la mettre dans des réserves et pouvoir l’utiliser quand les cultures en ont besoin. »
Réutilisation à Cavaillères dans les Bouches du Rhône des eaux usées pour l'irrigation
1990 - 01:15 - vidéo
Déjà au début des années 1990, le traitement des eaux usées pouvait être utile à l'agriculture comme le montrait cette archive.