L'ACTU.
« On doit sortir du charbon, c'est une énergie fossile et la plus polluante », a affirmé Emmanuel Macron sur TF1 et France 2 dimanche 24 septembre. Le président de la République a annoncé son intention de faire sortir la France du charbon d'ici à 2027. Les deux dernières centrales à charbon du pays à fonctionner avec ce minerai fossile sont celles de Cordemais en Loire-Atlantique et Saint-Avold en Moselle. Elles seront converties à la biomasse a précisé le chef de l’État.
En 2017, Emmanuel Macron avait annoncé que d'ici à 2022, les dernières centrales à charbon françaises seraient fermées. Parmi elles, la centrale Émile Huchet située sur les communes mosellanes de Saint-Avold et de Carlin. Elle avait d'ailleurs éteint ses chaudières le 31 mars 2022, après 71 ans d’existence. Saint-Avold avait été relancée le 28 novembre 2022 pour faire face à la pénurie d’électricité. Mise en fonctionnement en 1951, elle possède une capacité de 600 mégawatts et est capable de fournir de l’électricité à près de 600 000 foyers.
L'ARCHIVE.
Le 5 janvier 1950, c'est ainsi que le journaliste des « Actualités françaises » présentait le site dans le montage d'archives en tête d'article : « La nouvelle centrale minière de Carling sera la plus importante d’Europe. Elle produira chaque année plus de 2 milliards de kilowatteurs. Cette nouvelle victoire de la technique française contribuera au relèvement de l’économie nationale. »
Depuis 1951, la centrale produisait de l’électricité grâce au charbon. À l’époque, c’était l’une des plus importantes centrales thermiques du bassin houiller lorrain. Des ouvriers de toute nationalité venaient y travailler. Partout autour, des logements se construisaient pour accueillir les ouvriers et leur famille.
À partir des années 80, extraire du charbon en France allait devenir plus difficile. Et en importer de l’étranger s'avérait moins cher ! Mauvaise période donc pour le secteur du charbon, mais ça n’impactait pas la centrale de Saint-Avold. En 1981, elle s'étendait même un peu plus, avec l’ouverture d’une nouvelle tranche.
Et ce n'était pas fini. Dans les années 2000, même si le charbon n'était plus l’énergie de demain, la centrale s’agrandissait encore. Elle prenait un nouveau virage, moins polluant que le charbon : le gaz, comme l'expliquait Germain Grandjean, directeur de la centrale thermique de Saint-Avold : « La production d’énergie par le gaz produit beaucoup moins de polluants, pas de poussières, pas de soufre, et très peu d’oxyde d’azote. »
Deux nouvelles tranches au gaz seraient construites en 2010. Sept ans plus tard, en 2017, le président Emmanuel Macron annonçait vouloir fermer les centrales à charbon en France, pour des raisons écologiques, ce qui provoquait la colère des salariés de la centrale. À l'époque, il était annoncé que la centrale à charbon de Saint-Avold devait à l'avenir se reconvertir dans l’hydrogène.
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