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Le tsunami de 2004 : le poids des images amateures pour rendre compte de la catastrophe

Le tsunami de 2004 : le poids des images amateures pour rendre compte de la catastrophe

26 décembre 2004 : quelques heures après un puissant séisme au large de Sumatra, une vague immense atteignait les côtes d'Indonésie, du Sri Lanka, du sud de l'Inde, ainsi que de la Thaïlande. Elle détruisait tout sur son passage. Retour sur les faits.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 19.12.2014 - Mis à jour le 26.12.2024
Raz-de-marée au Sri Lanka et en Inde - 2004 - 03:02 - vidéo
 

« Madame, monsieur, bonsoir. C'est donc un séisme sans précédent depuis 40 ans qui a frappé aujourd'hui tous les pays limitrophes de l'océan Indien. » Noël 2004, en cette période festive de fin d'année, le monde était frappé de stupeur. Dans la matinée du 26 décembre, un séisme de magnitude 9,1 se produisait dans l'océan Indien au large de l'île indonésienne de Sumatra. C'était l'un des plus puissants tremblements de terre jamais enregistrés. De plus, il se déclenchait dans une zone sensible, celle des plaques tectoniques eurasienne et indo-australienne. Il soulevait jusqu'à six mètres de hauteur une bande de plancher océanique longue de 1 600 kilomètres. Une onde sous-marine se propageait alors, formant une vague immense.

Vingt minutes plus tard, ce phénomène appelé un tsunami, frappait l'Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l'Inde, ainsi que l'ouest de la Thaïlande. La déferlante atteignait à certains endroits plus de trente mètres de hauteur, progressant à 700 km/h et emportant tout sur son passage. Comme on l'entend dans l'archive en tête d'article, à date, un bilan de 10 000 morts était fait. Plus tard, ce bilan sera multiplié par 30.

Une déferlante meurtrière

À l'occasion des fêtes de fin d'année, des milliers de touristes internationaux avaient envahi les hôtels situés sur des plages de rêves. Elles allaient bientôt virer au cauchemar. Faute de dispositif de surveillance des tsunamis dans l'océan Indien, l'alerte ne fut que peu ou pas diffusée. La population locale et les vacanciers, surpris et non informés, furent emportés par les flots destructeurs sans pouvoir s'abriter. Dans l'archive ci-dessous, on annonçait ainsi la mort d'au moins trois Français.

Certains, inconscients du danger, s'étaient même avancés pour observer la vague. Laissant des images amateurs particulièrement impressionnantes. La catastrophe, d'une envergure jamais égalée, était rapidement relayée dans le monde entier grâce aux images amateurs. Des visions d'horreur souvent insoutenables se déversaient sur les écrans du monde entier.

D'autant que le début des années 2000 avait signé la démocratisation des appareils photos et des téléphones portables avec caméra embarquée. Ce 26 décembre 2004 était l'une des premières fois qu'une telle catastrophe naturelle était filmée par les centaines d'amateurs.

Les seuls à avoir anticipé l'arrivée du mur d'eau étaient les animaux, qui, semblait-il, avaient pressenti le danger. Les éléphants s'étaient enfuis vers les montagnes. Ceux qui les avaient suivis survivent ! C'est ce que racontait l'archive ci-dessous quelques jours après le drame.

Comportement des éléphants
2005 - 01:40 - vidéo

Un désastre humanitaire

L'Indonésie fut le pays qui paya le plus lourd tribut humain et matériel, comme le racontait l'archive ci-dessous deux jours après le drame. La bande d'Aceh, au nord de Sumatra, à 150 km à peine de l'épicentre du séisme, était ravagée.

Images de désolation de paysages engloutis, de voitures, de bateaux détruits. La mort était partout. Les rescapés erraient désorientés…

L'Indonésie ravagé par le tsunami
2004 - 01:59 - vidéo

Cinq jours après la catastrophe, les autorités renonçaient même à compter les victimes. Un seul hôpital, pas de vivres. La situation humanitaire était catastrophique. Images dans l'archive ci-dessous.

En Thaïlande, la baie de Khao-Lak avait également pris la vague de plein fouet. Une course contre-la-montre débutait après le drame pour éviter le développement d'épidémies.

Les familles voulaient récupérer leurs êtres chers, mais le gouvernement souhaitait tout nettoyer et brûler au plus vite. La tension était à son comble.

Bilan du tsunami en Thaïlande
2004 - 02:17 - vidéo

Au Sri Lanka, on dénombrait 27 000 morts, touchant une population de pêcheurs déjà démunis. Cinq jours après la catastrophe, l'aide et les vivres commençaient à arriver, comme le montrait l'archive ci-dessous.

Survivre après le drame

Une semaine après le tsunami, alors que les équipes de secours se démenaient, les premiers rescapés rentraient chez eux. Traumatisés, parfois blessés, certains laissaient derrière eux des proches disparus à jamais.

Ce tsunami a fait entre 216 000 et 232 000 morts selon les différentes évaluations. Il s'agit de l'un des dix plus meurtriers de l'histoire.

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