L'Outre-mer connait deux fois plus de cas de diabète de type 2 que dans l'Hexagone. Des chiffres inquiétants. Ce diabète de type 2 est entre autres la conséquence d'un mauvais équilibre alimentaire, d'une alimentation trop grasse et trop sucrée.
Le reportage en tête d'article racontait la différence du taux de sucre dans les produits agroalimentaires entre la métropole et l'Outre-mer. « Certains sodas ou yaourts contiennent en moyenne 50% de sucre en plus que ceux achetés en métropole. » Une loi devait mettre fin à cette situation.
La députée de Guadeloupe Hélène Vainqueur Christophe souhaitait mettre fin à la réputation selon elle erronée d'une appétence particulière des Guadeloupéens pour le sucre : « Les industriels semblent dire que nous avons un goût et que nous avons envie de manger sucré, que nous mangeons plus sucré que dans l’Hexagone, mais moi, je réfute cela en disant que c’est parce qu’on nous a conditionnés, qu’on nous a habitués à manger sucré depuis tout petits ».
Dénoncer le caractère addictif du sucre
Le commentaire du journaliste révélait des chiffres alarmants sur ce problème de santé publique : « Dans les régions ultra-marines, plus d’un adulte sur deux et un quart des enfants sont touchés par des problèmes de surpoids ou d’obésité. »
Pour le docteur nutritionniste Marie-Antoinette Séjean, cette différence avec la métropole constituait une réelle « injustice sanitaire » : « L’obésité des enfants en métropole, c’est 3,5%. Et bien dans les territoires ultra-marins, c’est trois fois plus. Quand on en mange en quantité trop importante, cela finit par entraîner une espèce d’effet addictif, c’est-à-dire que plus, on mange du sucre, plus on aura tendance à avoir envie d’en manger davantage. »