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2013, le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes éclate

2013, le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes éclate

Le tribunal correctionnel a jugé Jacques Poujol, l'ex-directeur général de Spanghero coupable de tromperies liées à la viande de cheval. Il a été condamné à deux ans de prison, dont 18 avec sursis. Retour sur la genèse du scandale de la viande de cheval dans les lasagnes.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 21.01.2019 - Mis à jour le 16.04.2019
 
Mardi 16 avril 1919, le tribunal correctionnel a jugé Jacques Poujol, l'ex-directeur général de Spanghero coupable de tromperies liées à la viande de cheval. Il a été condamné à deux ans de prison, dont 18 avec sursis. Retour sur la genèse du scandale de la viande de cheval dans les lasagnes.

Quatre hommes sont jugés jusqu'au 13 février 2019 : deux anciens dirigeants de l'ex-société de transformation des viandes Spanghero, implantée en Occitanie - l'ex-directeur général Jacques Poujol et l'ancien directeur du site Patrice Monguillon - et les négociants néerlandais Johannes Fasen et Hendricus Windmeijer, déjà condamnés aux Pays-Bas pour une fraude comparable.

En 2012, 750 tonnes de viande, vendues comme étant du steak haché 100% pur bœuf, s'avérait être en réalité, du cheval. Le scandale se répand dans toute l'Europe et dévoile une énorme filière organisée. S'il n'y avait pas de conséquences sur la santé des consommateurs, l'affaire a mis l'accent sur l'opacité des circuits d'approvisionnement de la viande. Le public découvre alors ce que les industriels de l'agroalimentaire appellent "le minerai de viande" : un aggloméré de bas morceaux que l'on retrouve dans de nombreux plats cuisinées comme les lasagnes en barquettes.

Dès le 14 février 2013, la responsabilité de la société Spanghero, basée à Castelnaudary, spécialisée dans l'importation de viande est avérée.

L'agrément de l'établissement est suspendu, et la Brigade nationale vétérinaire enquête sur place. Benoît Hamon, ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, et Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture annoncent la mise en cause de l'entreprise et la suppression de l'agrément de la société. Dans un micro-trottoir les employés s'avouent inquiets sur leur avenir.

"Si ça tarde trop, l'entreprise est en danger. Je considère que le gouvernement français aura mis en péril 350 emplois."

Le 15 février 2013, après le retrait de l'agrément sanitaire, le président de Spanghero déclare qu'il ne s'excuse pas car il ne se sent pas responsable. "Derrière lui l'entreprise fait bloc. Pour eux, il y a des négligences mais pas de fraude."

Le retrait de l'agrément est vécu comme une mise à mort. "Si ça tarde trop, l'entreprise est en danger. Je considère que le gouvernement français aura mis en péril 350 emplois."

Mais sur les factures expertisées, des codes contredisent cette défense car ils correspondent à de la viande de cheval. "Là encore les cadres de Spanghero plaident la bonne foi. On a acheté des minerais de bœuf, on a passé des commandes de bœuf."

Florence Dartois


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