Dans ce reportage diffusé dans le journal de 20 heures de France 2, le 12 août 2010, une équipe s'était rendue dans la région de Briansk pour observer les conséquences des incendies en Russie. Il tentait de répondre à la question suivante : les incendies qui se propagent dans les zones irradiées par la catastrophe de Tchernobyl présentent-ils un danger sanitaire pour le reste de l'Europe, et notamment pour la France ?
Sur place, un épais nuage de fumée blanche s'échappe de la forêt où la végétation est en flammes. Les pompiers russes s'activent à éteindre le feu avec une lance à incendie. Interrogée, Tamara Dubrovina, du centre de météorologie de Briansk, affirme alors qu'il n'y "aucune raison de s'inquiéter car le niveau de radiation reste stable".
En France, Bruno Chareyron, de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (CRIIRAD), confirme que pour l'instant "il n'y a pas d'élévation du taux de radioactivité et pas de conséquences sanitaires sur la population française".
Jacky Bonnemains, président de l'association "Robin des Bois", affirme néanmoins la nécessité d'être "vigilant quant aux légumes et céréales qui pourront être importés d'Ukraine ou de Pologne".
Ce type d'incendie aux abords de la centrale confinée sous un dôme reste un danger pour l'Europe. Si un communiqué du service pour les Situations d'urgence faisait état mardi 14 avril 2020 de la suppression des "feux ouverts", il confirmait qu'il subsistait des "foyers isolés" et des "feux couvants". Dans une visioconférence, le président ukrainien et les membres de son gouvernement a bien précisé qu'il faudrait encore plusieurs jours pour éteindre ces "feux couvants".