L'ACTU.
Le 10 novembre, les autorités françaises ont annoncé que le risque de contamination de la grippe aviaire était désormais « élevé ». Les éleveurs doivent donc confiner leurs volailles. En cause, les mouvements migratoires de certains oiseaux qui passent au-dessus de l'hexagone lors de leurs migrations.
L'ARCHIVE.
« Apparu en 2003 en Asie, H5N1 voyage avec les oiseaux migrateurs, il pourrait à terme, concerner toute la planète ». En octobre 2005, le 19/20 de France 3 consacrait un reportage à la grippe aviaire et à la migration des oiseaux porteurs du virus H5N1. Il y était décrit comme transmissible de l'animal à l'homme, avec la possibilité de muter pour devenir transmissible d'homme à homme. D'où la grande vigilance des autorités.
« Véritables réservoirs vivants, les oiseaux transportent tous les virus grippaux. Mais jusqu'ici, que ce soit en Chine, en Russie ou en France, les chercheurs n'ont découvert aucun oiseau porteur sain du virus. C'est-à-dire susceptible de voler longtemps. Le H5N1 a été repéré uniquement sur des oiseaux malades ou morts », précisait le commentaire. Olivier Dehorter, ingénieur au Centre de recherche biologique des populations d'oiseaux, qui étudiait à l'époque les flux migratoires des oiseaux migrateurs, était encourageant : « l'idée optimiste, si on peut raisonner comme ça, c'est que le virus est tellement virulent qu'il tue les oiseaux avant qu'ils n'aient le temps de se déplacer. »
Éviter la pandémie
Le commentaire se montrait rassurant quant à la transmission à l'homme : « le virus a déjà contaminé des éleveurs de volailles en Asie, mais ne peut en aucun cas se propager d'homme à homme, sauf si le virus après avoir pénétré l'organisme y rencontre un autre type de virus et que le patrimoine génétique des deux se recombine pour conserver la virulence du H5N1, en y ajoutant la capacité de transport du second virus. Un nouveau virus mutant apparaît alors et l'homme devient alors le vecteur de contagion. Le risque de pandémie devient réel. »