Chaque année, le 2 avril 2021 se déroule la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, un handicap que connait bien l'actrice Sandrine Bonnaire dont la sœur est elle-même autiste.
La comédienne est depuis toujours très impliquée dans le combat pour une meilleure prise en charge de l'autisme. Elle connait ce handicap de près puisque sa sœur Sabine a été diagnostiquée autiste très tardivement, avant d'être hospitalisée et d'en ressortir très diminuée. Une situation qui révolta l'actrice. En 2004, sur le plateau de l'émission « Face à l'image », elle évoquait avec Paul Nahon la question de la prise en charge de l'autisme par la société.
Avec des mots forts, elle expliquait alors que la France était « très en retard et sous - équipée en lieux de vie ». Elle dénonçait le fait que les autistes soient placés dans des hôpitaux psychiatriques, bien plus onéreux que des lieux de vie, faute de structures, et de pointer du doigt le coup de ces hospitalisations : « le prix d'une journée en hôpital psychiatrique est le double qu'en lieu de vie. »
Sandrine Bonnaire en appelait à l'action de l’État pour remédier à cette situation, dénonçant l’incohérence de la prise en charge : « On va à l'hôpital pour se faire soigner et il se trouve que l'autisme n'est pas une maladie, c'est un handicap ». Elle abordait ensuite un sujet douloureux pour elle, la nécessité de « respecter la personne et de la prendre en charge ». Un respect pas toujours présent que la comédienne imputait ouvertement au manque de moyens des hôpitaux qui, soulignait-elle, manquaient « de moyens, de personnel et de formation ».
Pour en savoir plus :
En 2007, l'actrice tourne un documentaire poignant sur le calvaire de sa sœur Sabine, « Elle s'appelle Sabine ». C'est avant tout un portrait d'une jeune femme dont le handicap a été diagnostiqué alors qu'elle avait 32 ans. Elle sera internée dans un hôpital psychiatrique pendant cinq ans, internement à l'issue duquel Sabine sortira méconnaissable, extrêmement diminuée. Un choc et une extrême souffrance pour la famille que Sandrine Bonnaire raconte à l'aide de documents personnels tout au long de son film. « Elle s’appelle Sabine » a reçu le prix de la Fipresci à la Quinzaine des Réalisateurs lors du festival de Cannes 2007.
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