« Les hurluberlus continuent de polluer la voie royale d'accès au Mont-Blanc ». Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais-les-Bains, ne décolère pas devant les nombreuses incivilités et aberrations qu'il constate tous les jours sur le Mont Blanc, victime de son succès touristique.
Car depuis plusieurs décennies, le Mont-Blanc est une véritable poubelle, englouti sous des déchets laissés par les visiteurs de plus en plus nombreux. Dans ce reportage de France Régions 3 Lyon diffusé en 1976, un homme dénonce le manque de civilité de certains alpinistes : "Le Mont-Blanc est de plus en plus fréquenté. Parmi les alpinistes, il y a des gens négligents. [...] A mon avis, c'est un problème d'éducation et de respect de la nature."
La rencontre entre le Président et le maire de Saint-Gervais devrait étudier la question des pratiques autorisées au-delà d'une certaine altitude. La solution pouvant être de n'autoriser que l'escalade et le ski de randonnée, c'est-à-dire de redonner au Mont Blanc sa vocation originelle, en empêchant que le sommet de l'Europe ne se transforme en un parc d'attraction. Pour le maire de Saint-Gervais, dont les propos sont rapportés dans les colonnes du Parisien, « si on interdit d'y faire du vélo, il y aura toujours un hurluberlu pour dire qu'on peut y faire du tricycle. Mieux vaut acter que seules les activités liées à l'alpinisme et au ski de randonnée y sont autorisées. »