A la tête de son mouvement, il se présente à l'élection présidentielle de 1974. Dans les médias,les Français découvrent l'image d'un homme dynamique et ouvert, à l'image de ce portrait enlevé où l'on découvre "monsieur le candidat" comme il aspire à être dorénavant appelé. On le découvre disputant un match de football en Auvergne, au cours d'un meeting déclarant vouloir mener une campagne "la plus détendue et libre possible", ou encore sur une plage en maillot de bain, ou en compagnie de sa fille et de jeunes supporters à son QG de campagne, rue de la Bienfaisance à Paris...
Sa conception de l'avenir du pays tient en trois mots porteurs d'espoir : cohésion, égalité et ouverture sociale.
Autre originalité de cette campagne, loin en apparence des appareils politiques, le candidat proclame sa volonté de s'adresser directement aux Français. En avril 1974, il ira jusqu'à déclarer sa flamme à la Nation, souhaitant "regarder la France au fond des yeux".
La campagne exalte son talent de tribun. A la fin d'un meeting, le 6 mai 1974, il entraîne même la foule à reprendre avec lui Le chant du départ.
Au second tour, Valéry Giscard d'Estaing devance le gaulliste Jacques Chaban-Delmas et se retrouve face au candidat de l'Union de la gauche, François Mitterrand. Leur débat entre dans les annales : sa posture "sociale" ne manque pas d'énerver son opposant. Pourtant, VGE ne se départit pas de son image d'homme de cœur et lance au socialiste cette phrase devenue culte "Vous n'avez pas le monopole du cœur".
Son discours innovant et optimiste va finalement séduire les Français qui l'élisent à la tête de la République française, avec 50,81 % des suffrages. Le soir de l'élection, le 19 mai 1974, il leur adresse une promesse "Vous voulez le changement, vous ne serez pas déçu, une ère nouvelle arrive"!