A Marseille, les pluies qui se sont abattues lundi 4 octobre après une semaine de grève des éboueurs ont fait ruisseler des tonnes de déchets qui n’avaient pas encore été ramassés, dans la mer et sur les plages de la ville.
En 1972, un reportage d’Actualités Méditerranée constatait « l’aggravation de la pollution sur le littoral méditerranéen, en particulier dans la région des Bouches du Rhône », et posait la question au professeur Chartier sur les conséquences néfastes pour l’homme. Mettant en garde la population du littoral sur la possibilité que les plages deviennent « aussi inutilisables que dans certains endroits des Etats-Unis », ce spécialiste pointait trois risques pour la santé humaine. Premièrement, une simple « diminution de certains produits de la mer », ensuite les « risques d’ingestion interne pour l'homme », potentiellement graves, sources de maladies, comme l’hépatite. Enfin, sans causer forcément de maladies, ces ingestions ou simplement contact avec la peau, lors de baignades par exemple, étaient mises à l'index comme pouvant « donner des maladies cutanées ».
Un congrès sur ces questions, à Malte, l’année précédente, avait même qualifié la Méditerranée de véritable « égout » et mis en garde « l’homme et les générations futures de ces très graves conséquences de la pollution ».