Albert Simonin raconte ainsi avoir commencé à écrire des romans pour la série noire "par irritation", après avoir lu "une série de romans noirs très mal foutus". L'écrivain pense alors "situer un roman noir dans un cadre français et parisien", estimant que le potentiel dramatique serait le même "à Montmartre qu'à Broadway".
Il se met alors à l'oeuvre "avec un petit essai", qui donne Touchez pas au grisbi. Le succès du livre l'étonne, car il avoue "n'avoir eu aucune illusion".
Pour faire un bon roman noir, différent du roman policier classique, il faut selon lui "dès le départ, une bonne scène qui soit un fait divers en soi". A partir de cette première situation, les "personnages partent dans des directions qu'un plan ne voudrait jamais donner".
Le rythme d'un roman policier, encore plus qu'un roman "classique", doit selon lui respecter des "servitudes de genre", une codification propre à un genre qui rend le travail d'écriture d'autant plus difficile.