Génération hip hop ou le mouv' des ZUP: 1ère partie

Au sommaire d'aujourd'hui, la 1ère partie du film de Jean Pierre THORN sur le mouvement hip hop dans la région lyonnaise puis, dans les "actu", interview de Norredine IZASNI, du Mouvement de l'immigration et des banlieues. - Génération Hip Hop ou le mouv' des ZUP A Vénissieux, Norredine (des graffeurs de TWA) marche avant de passer par dessus un mur et d'ajouter un tag à un mur qui en est copieusement rempli. Il dénonce le mépris qui, en France, frappe l'art non officiel et définit la culture hip hop comme celle de l'avenir. Il considère que sa génération est grillée mais que ce sera pire pour les suivants qui n'ont plus de repère ni de craintes. - A Vénissieux, Nicolas PRUVOST, de la compagnie "Street boy'z", le seul blanc interviewé ici, stigmatise l'invasion par la rouille, le manque d'activité et se plaint d'être au chômage. Il parle de l'ouverture d'esprit que lui a apportée la "break dance". - Au Conservatoire de Chambéry, la Compagnie "Fradness" s'entraîne. - Intw de 2 des filles de la compagnie sur leurs méthodes de travail, leur apprentissage des mouvements. L'une d'elles définit le mouvement hip hop comme un mode de pensée, un défi pour créer un lien avec les spectateurs, un mode de partage. - Dans le quartier Beauséjour de Saint Priest, intw de Kader ATTOU de la Compagnie Accro rap. Il appartient à une famille musulmane très croyante et, quand la danse est devenue un projet de vie, il s'est, dit-il, posé beaucoup de questions. Ses parents sont venus voir son spectacle lors de la Biennale de la danse et se sont rendus compte qu'il faisait quelque chose de bien. Mais il se souvient de l'inquiétude de sa mère quand il a commencé à danser : elle ne savait pas où il était et craignait qu'il ne se drogue. - Extrait de "Athina" dansé par la Cie Accro rap (Rencontres Danse Ville Danse, Chambéry, 2/12/1994). - Dans le quartier de Montrousseau à Vénissieux, Zoro Ouanes HENCHIRI de la Traction avant compagnie parle du quartier dans lequel il habite depuis son enfance, de la violence, du chômage qui y sévit, de l'hypocrisie des patrons, du rejet dû au nom ou au faciès, du racisme ambiant. - ACTU : Norredine IZASNI, militant de la cause des quartiers, un des principaux animateurs du MIB (Mouvement de l'Immigration et des Banlieues), explique que son association a pour but de répondre aux problèmes juridiques, sociaux, culturels, aux problèmes liés au sida et à la toxicomanie. Il explique que les membres de l'association essayent d'établir des contacts avec les pouvoirs publics et soulève le problème de la double peine.