Duel sur la 5 : l'homéopathie avec le docteur Jacques Benveniste + professeur Marcel Francis Kahn
Débat entre Jacques BENVENISTE, directeur de recherche à l'INSERM, auteur d'une étude sue la mémoire de l'eau et le professeur Marcel Francis KAHN, professeur à la faculté de médecine-rhumatologie.Cette étude contestée tendait à montrer que les molécules de la matière possèdent une forme de mémoire qui subsiste même après de fortes dissolutions, alors que toute trace physique de la molécule a normalement disparu. Il s'agirait d'une sorte d'empreinte, de mémoire, toujours active bien qu'indécelable. Cette découverte irait dans le sens de l'efficacité de l'homéopathie.Marcel Francis KAHN, quant à lui trouve les résultats de cette étude douteux. Il reproche à son confrère d'avoir, en plus d'une publication dans la revue "Nature", présenté ses résultats à un congrès d'homéopathie comme si ils étaient avérés. Considère l'homéopathie comme un placebo et veut mettre en garde contre la caution scientifique qu'apporte cette étude.Jacques BENVENISTE lui reproche de prendre des positions sans lui-même avoir fait d'expériences. Son étude n'avait pour objectif de soutenir l'homéopathie qui ne représente que 2% des médicaments. Trouve que ces attaques sont disproportionnées. S'il est allé à ce congrès c'est parce qu'il savait que "Nature" avait validé son étude. Ce qui représentait pour lui une reconnaissance officielle de son travail.Marcel Francis KAHN explique que "Nature" avait publié des travaux sur Uri Geller "le tordeur de petites cuillers" ce qui n'est pas un gage de fiabilité.Jacques BENVENISTE explique plusieurs principes ont été validés par cette étude : haute dissolution, précipitation, similitude, validé par une étude sur des souris, expérimentation clinique sur cellules humaines. "Nous avons mis en évidence la roue. Il y a loin entre l'automobile et la roue mais ça va dans le bon sens".Marcel Francis KAHN : il veut lutter contre la "poussée obscurantiste" qui selon lui augmente. Remet en cause le vieux principe de l'homéopathie qui est "que le mal combat le mal". Souhaite son confrère que ce "résultat bizarre" soit validé. "Malheureusement, il faut que ce truc nouveau soit prouvé... mais ça je crois que c'est une autre histoire."Jacques BENVENISTE : Ces résultats ont été vus par des centaines de scientifiques. Il n'y a pas eu de contamination et pour l'instant personne n'a trouvé l'erreur s'il y en a une. "Nous savons qu'il y a une activité moléculaire alors qu'il n'y a pas du tout ou très peu de molécules. Mais si c'est très peu de molécules, c'est déjà très intéressant".Marcel Francis KAHN : Quelques molécules modifient complètement un résultat mais pas du tout de molécules, ce n'est pas pareil. Soit leur hypothèse de matrice, d'empreinte sur l'eau est la bonne ou alors il y a un artefact qui est passé jusque-là inaperçu.Jacques BENVENISTE lui reproche de ne pas être venu - ou ses pairs - voir ses protocoles et de critiquer sans les connaître. L'incroyable c'est que ce ne sont pas les molécules qui agissent, même nombreuses mais le principe de dissolution et il affirme en avoir la preuve. "Nous ne croyons que parce que nous avons des faits". "Même si nous avons une chance sur 10 d'avoir raison, je crois qu'il est important à l'heure actuelle de la prendre car si c'est vrai, c'est une avancée scientifique importante." A la communauté scientifique française il demande : "Sortez un petit peu de dessous la table car c'est vrai que nous avons un risque de nous tromper mais qu'est-ce que c'est que des chercheurs sans risques ? Qu'est-ce que c'est qu'un pays qui ne veut pas courir de risques ? C'est malheureusement trop répandu.
Producteur / co-producteur |
La Cinq |
Générique | Présentateur : Jean Claude Bourret Participants : Jacques Benveniste, Marcel Francis Kahn |
Descripteur(s) | eau, homéopathie, Inserm, mémoire, polémique, recherche scientifique |