Le Faou

Le FAOU, petit village du Finistère, dans la rade de Brest est un site classé qui inspira le peintre Eugène BOUDIN.En 1955 c'est la création des fondoires armoricains et depuis ce n'est plus qu'une suite d'arrêtés municipaux et préfectoraux et une litanie des plaintes des riverains, sans résultats. Les touristes aussi n'y viennent plus. Le pdg des fondoirs armoricains, Yves LOHEZIC avoue rejeter ses résidus dans la mer et semble satisfait car cela nourrit les huitres dit-il. Ce que réfute catégoriquement de propriétaire d'un parc à huitres, très inquiet car les coquillages vont manquer d'oxygène.Yves LOHEZIC accuse la station d'épuration voisine et se défend de polluer. A propos de la graisse qui flotte à la surface de l'eau "les poissons et les goélands la font disparaitre rapidement". Il refuse de faire visiter son usine "j'ai des secrets de fabrication" dit-il ironique.Entouré de ses ouvriers, contents d'avoir du travail dans la région, il trouve tout cela exagéré. Un comité de défense s'est crée depuis l'arrivée de la SUIM et le ballet incessant de camion chargés de déchets bovins qui empestent. Sa présidente Céline EVEN et d'autres membres se plaignent de ne pouvoir profiter de leurs jardins, infestés de mouches et d'odeurs, de ne plus cueillir leurs fruits et de ne plus pouvoir louer aux estivants. Certains riverains seront expropriés car une route conduisant à l'usine va être élargie. Leur indemnisation sera faible car leurs propriétés ne valent plus rien. Jacques MORVAN, le maire du FAOU demande à ce que l'usine parte s'installer ailleurs mais ne trouve pas l'appui de la préfecture. Pierre HATU (sous préfet affaires économiques du Finistère) : "Nous avons essayé d'obtenir une solution satisfaisante dans l'intérêt de tous" . Ce reportage est illustré par de nombreuses vues du village, de l'usine, des parcs à huitres.