Jacques Chirac à propos de la situation en Bosnie
Pour son premier Quatorze juillet en tant que président de la République, Jacques CHIRAC a innové par rapport à François MITTERRAND en répondant aux questions d'une soixantaine de journalistes au cours d'une conférence de presse à l'Elysée. La situation en Bosnie-Herzégovine a occupé une place importante dans les propos du chef de l'Etat. Extrait : "Pour le moment, nous sommes seuls. Seuls nous ne pouvons pas agir, nous n'avons pas le mandat pour le faire et nous n'avons pas les moyens. J'en appelle à toutes les démocraties. Aujourd'hui, nous sommes dans une situation qui ressemble un peu aux entretiens qu'avaient Chamberlain et Daladier. J'appelle toujours les grandes démocraties occidentales à se ressaisir et à imposer le respect des droits de l'homme et du droit international. Si c'est impossible, et si personne ne veut reprendre Srebrenica, à tout le moins que l'on garantisse la zone de Gorazde en se défendant réellement et faire en sorte que Sarajevo soit réellement protégée et son accès garanti. Bien entendu, si nous ne voulons strictement rien faire, on ne voit pas très bien pourquoi les forces de l'ONU, par leur présence, seraient, en quelque sorte, complices de cette barbarie et de ces pratiques d'épuration ethnique. Leur présence à mon avis serait à ce moment-là en cause ".
Producteur / co-producteur |
France 2 |
Générique | Journaliste : Bruno Masure Participant : Jacques Chirac |