L'ACTU.
Malgré ses presque 700 boutiques et plus de 15 000 employés, le groupe de cosmétiques Yves Rocher a entamé un certain déclin depuis la pandémie de Covid-19. Confronté à une baisse de ses ventes, il prévoit la suppression de 300 postes, notamment dans le Morbihan, département où la marque Yves Rocher a été créée.
L'ARCHIVE.
« À 50 kilomètres de Rennes et de Vannes, au débouché de l'Aff, une rivière paisible, cerné par des collines couvertes de pinèdes, de genets et de mégalithes, La Gacilly est aujourd’hui un gros bourg de 2 000 habitants aussi fleurit que florissant. Hier, pourtant, ce village, comme tant d'autres, dépérissait doucement et sûrement. S'il a pu ainsi en 15 ans, devenir un îlot de prospérité dans une région malade de la crise, c'est en grande partie grâce à l'action d'un homme, Yves Rocher, et d'une entreprise qui porte son nom. » Aujourd'hui en difficulté, l'entreprise de cosmétique Yves Rocher, fondée en 1959 à La Gacilly, avait contribué au renouveau industriel de village morbihannais. En 1978, TF1 y avait rencontré son fondateur, « 48 ans timide, mais farouchement énergique, fils d'un simple marchand de tissus, maire de La Gacilly depuis 1962, réélu à 80% des voix en 1972 et 1977. »
Des emplois locaux
Yves Rocher, qui avait fondé la communication autour des plantes, confiait : « Je crois en mon amour pour la nature et puis à un certain esprit d'entreprise. » Un brin patriote, il ajoutait : « puis pourquoi pas, à la ténacité bretonne. » Alain Chaillou, le journaliste, ajoutait : « À l'origine de ce succès, une recette confiée au petit Yves par une guérisseuse, celle d'une pommade contre les hémorroïdes qu'il a l'idée de fabriquer dans son grenier et de vendre par correspondance. »
En 1978, 1 400 personnes travaillaient dans l'usine de La Gacilly. Celui qui en fut maire jusqu'en 2008 avant de laisser la place à son fils, se montrait fier : « La création d'une industrie employant de la main d'œuvre en nombre assez important ici a contribué à fixer les gens sur place. »
