Au Salon des maires, fin novembre 2022, l'ancien ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg, avait présenté sa nouvelle idée de service public : la «ferromobile», une voiture capable de se déplacer sur route et rails. Selon lui, cela permettrait de « rouvrir les petites lignes ferroviaires désaffectées ».
L'idée d'un transport en commun sur rails, proche de la voiture ou du minibus, n'est pas nouvelle. La voiture électrique d'Arnaud Montebourg s'inspirerait de la micheline, un autorail qui circulait dans les années 1930. L'archive en tête de cet article montrait cet autobus sur rail à l'arrivée en gare. L'avant du véhicule avait tout de la voiture : un part-brise incliné, un capot long et fin typique des premiers véhicules, de grandes roues coiffées de pneus et d'imposants phares. Le reste du véhicule était plus grand et permettait d’accueillir de nombreux passages. Ses pneus, spéciaux, les « pneurails », permettaient de rouler sur la surface réduite des rails.
Le premier prototype fut développé par Michelin en 1929 et présenté aux compagnies ferroviaires en 1931. Il était capable d'une vitesse moyenne de 107 km/h. Adaptées et améliorées, ces voitures à moteur sur rail ont roulé pendant de nombreuses années.
Une voiture multifonction
Visuellement et techniquement plus proche de la proposition d'Arnaud Montebourg, une voiture multimodale fut inventée aux États-Unis dans les années 60. Elle était à la fois capable de se déplacer sur les routes et sur les rails, en fonction des besoins. L'archive ci-dessus montrait ce véhicule original, en forme de petit vaisseau spatial.
Une automobile qui roule aussi sur rails
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Il pouvait s’insérer sur un réseau de rails spécifique, mais aussi passer « automatiquement sur le réseau route. » Le commentaire présentait le processus : « je n'ai qu'à pousser sur un bouton, (...) et pars sur la route. Je peux me détendre, regarder la télévision, lire les journaux (...), en fait tout est automatique d'un bout à l'autre. »