Vladimir Cosma est né en 1940 à Bucarest, la capitale de la Roumanie, dans une famille de musiciens. A 23 ans, il arrive à Paris pour poursuivre ses études de musique au Conservatoire. De formation classique, il est violoniste, et aime tout particulièrement le jazz. En 1979, il évoque ses débuts dans l'émission d'André Halimi.
En 1968, son destin bascule lorsqu'il compose sa première musique de film pour le réalisateur Yves Robert, "Alexandre le bienheureux". C'est le début d'une longue collaboration avec ce cinéaste, mais également le commencement d'un immense succès populaire avec de nombreux thèmes restés gravés dans nos mémoires comme "Le grand blond avec une chaussure noire", "Salut l'artiste", "Un éléphant ça trompe énormément", qu'il interprète au piano pour nous...
"J'ai du refuser des films aux Etats-Unis par peur de l'avion"
En 1987, invité sur le plateau de William Leymergie, il évoque sa collaboration sur le feuilleton américain "L'amour en héritage", diffusé en 1984. La chanson titre, interprétée par Nana Mouskouri, est un grand succès et fait le tour du monde. Mais Vladimir Cosma rencontre un problème : il a terriblement peur de l'avion, et ne voyage donc quasiment pas. "L'amour en héritage" n'a pu se faire que parce que l'équipe américaine a accepté de venir travailler à Paris.
En 2004, il revient sur cette peur de l'avion. Et ajoute être moins attiré par les Etats-Unis que d'autres artistes car son histoire personnelle fait déjà de lui un immigré. Pour lui, "l'Amérique, c'est la France"...
"J'ai trouvé le thème de la Boum un matin en vacances, avant d'aller me baigner"
Vladmir Cosma nous montre ses cahiers d'écriture dans lesquels sont consignés tous ses morceaux depuis les débuts. Il évoque le processus créatif de la "Boum", l'un de ses plus grands succès. Alors qu'il était en vacances, levé à 8h avec la ferme intention de partir se baigner à 10h, le thème du film s'est imposé à lui...
"Louis de Funès a dansé la première fois que je lui ai joué Rabbi Jacob..."
Vladimir Cosma était pourtant très stressé à l'idée de jouer pour la première fois le thème de Rabbi Jacob à Louis de Funès, l'interprète principal du film et star du 7e Art. Mais Louis de Funès est enchanté devant le rythme entraînant de cette musique. La suite, évidemment, est un grand succès... En 2007, il raconte cette anecdote et d'autres souvenirs, comme la difficile création de la musique du "Grand blond avec une chaussure noire", à Elise Lucet, sur le plateau des 5 dernières minutes.