Le 30 septembre 1935, le compositeur George Gershwin faisait paraître un opéra mélangeant les techniques orchestrales européennes, le jazz américain et la musique populaire, Porgy and Bess. Parmi les chansons de cet opéra, il y a cette berceuse devenue emblématique, Summertime, composée sur des paroles de DuBose Heyward.
Depuis sa création, cet air d'opéra au texte joyeux distillé sur une musique douloureuse, a été très souvent repris et arrangé ! Un article du Guinessbook de 2012 estimait à plus de 25.000 le nombre de reprises de cet air. Une chanson ni classique ni jazz, un métissage que Gershwin considérait comme l’identité même de la musique américaine.
La berceuse à retrouver en tête d’article est chantée par Virginia Vee, de son vrai nom Virginia Peters. Née à Santa Monica (Californie) en 1923, elle a débuté sa carrière en 1937 avec ses sœurs dans le célèbre groupe Les Pointers Sisters. C'est en 1963, après la mort de l'une de ses sœurs, que l’artiste américaine a entamé une carrière solo sous le pseudonyme de Virginia Vee.
En France, la chanteuse a participé à l'Opéra d'Aran, ambitieux projet de Gilbert Bécaud, et obtenu un succès d'estime avec une reprise des Bee Gees en 1969 de I Can't See Nobody. Elle est souvent apparue dans les émissions de variétés des années 1960 et 1970, chez Guy Lux. C'est tout naturellement qu'elle qu'interprétait ici ce titre incontournable du répertoire jazzy dans « Le Palmarès des chansons » du 2 mars 1967.