Qui se souvient des premières séries TV ?
Connaissez-vous le nom de la première série française diffusée à la télévision ? Alors que débute la dernière saison de la série "Fais pas ci fais ça", on rembobine 67 ans en arrière. Réponse : L'agence Nostradamus. Un feuilleton policier en neuf épisodes diffusés en 1950. Et aujourd'hui un peu tombé dans l'oubli.L'agence Nostradamus est une agence matrimoniale où se croisent astrologues parisiens et gangsters américains. Et dont le nom apparaît pour la première fois, épinglé sur le chemisier de cette femme.Autre série pionnière, "Les aventures de Télévisius", le premier programme pour la jeunesse. Le savant à la perruque blanche apparaît à l'écran en 1949. Hélas, aucune trace n'a été sauvegardée. Mais le 8 octobre 53 est diffusé le premier épisode des nouvelles aventures de Télévisius, l'Ile aux Brumes. Tournage en décors naturels. Mais pas tout le temps.CPF86634628"Maître Televisius et le commandant de l'intrépide sont en vue de l'ile aux brumes ¿ Ils constatent que l'ile change de place."Il n'y eu que 8 épisodes. Les séries n'étaient pas très bien considérées à l'époque. Il faut attendre le début des années 60, quand les postes de télévision entrent en masse dans les foyers français, pour que les séries françaises acquièrent leur titre de noblesse : Belphegor, Thierry La Fronde, Janique Aimée. Des noms connus. Mais n'oublions pas leurs augustes aînés et leurs brillants auteurs.En France, en revanche, la fiction audiovisuelle à épisodes a, dès le départ, été méprisée par les pionniers de la Radio Télévision Française : dans une grille des programmes uniquement scandée par les rendez-vous de 13h et 20h pour les informations télévisées et qui fait la part belle aux programmes éducatifs (documentaires, reportages, débats, jeux) ou culturels (théâtre, cinéma, variétés et concerts filmés), le " télé-feuilleton " fait figure de parent pauvre, au mieux diffusé juste avant ou après le journal télévisé.Les deux premiers feuilletons télévisés français, Agence Nostradamus et Les Aventures de Télévisius ont été tournés pratiquement " en douce " par Claude Barma et Christian Delanault dans les studios déserts de Cognac-Jay pendant l'été 1949, et la durée des épisodes était aussi aléatoire que leur montage.Au cours des deux décennies suivantes, les fictions françaises à épisode ont gardé cet aspect " artisanal " : peu de moyens, souvent confiés à des débutants, elles faisaient parfois preuve d'une réelle inventivité (ex : La famille Anodin et ses décors peints ; Juliette détective privé diffusée en direct depuis une capitale européenne différente chaque semaine), voire de grandes qualités esthétiques (Belphégor) ou narratives (Les Cinq Dernières Minutes).Reportage sur une nouvelle technique de tournage, celle de la caméra au poing ou caméra légère, expérimentée pour la première fois en production par le réalisateur Jacques Ertaud à l'occasion du tournage des 40 épisodes du feuilleton "L'Homme du Picardie".Interview de Jacques Ertaud sur le choix des comédiens, le travail des auteurs Grangé et Maheux, et les nouveautés techniques...
Producteur / co-producteur |
Institut national de l'audiovisuel |
Générique | Rédacteur en chef : Richard Poirot |
Descripteur(s) | années 1950, émission télévisée, série télévisée |