Le 93, parent pauvre de l'Éducation nationale
Après deux semaines de vacances, la grève continue pour les enseignants de la Seine-Saint-Denis. Ils exigent un plan d'urgence pour leurs établissements en sous-effectifs et vétustes. Ce n'est pas la première fois que le secteur est en crise. Dès les années 80, les professeurs du 93 alertaient. La vétusté des locaux des établissements scolaires de Seine-Saint-Denis est un sujet dénoncé depuis de nombreuses années. Dès 1982, un exemple à Clichy-sous-Bois était mis en avant. En réponse, près de 10 ans plus tard, l'État donnera plus de pouvoir aux lycées, et ce sera l'espoir d'améliorer la situation. L'objectif était d'obtenir un changement concret, de ne plus avoir par exemple de classes à 38 élèves et de pouvoir étudier dans des locaux dignes de ce nom. Mais la situation ne va pas aller en s'améliorant. Alors, en 1998, le gouvernement va lancer "un plan de rattrapage" pour les établissements du 93. Et dans la rue, la colère gronde. Sous pression, l'État annonce des solutions pour gommer les inégalités. Des zones d'éducation prioritaire sont lancées. Mais les résultats se font attendre. Les années passent et le constat reste le même. Aux locaux vétustes s'ajoute aussi dans le 93 la pénurie de professeurs. Aujourd'hui, la situation reste difficile et parents et enseignants sont toujours mobilisés.
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