Les chasseurs, une cible électorale
C'est une cible électorale pour les candidats à l'Elysée. Les chasseurs. Au total, ils sont plus d'un million en France. Depuis les années 80, les chasseurs sont organisés, font du lobbying auprès des élus. Et pour les présidentielles de 2002 et 2007, ils avaient même lancé leur propre candidat. La France, premier pays européen en nombre de chasseurs. Au total, ils sont 1,2 million dans notre pays. Et forcément, c'est un électorat très courtisé pour la présidentielle. Mais aussi très organisé. La chasse, cette tradition française, Valéry Giscard d'Estaing et Georges Pompidou en étaient friands. Dans les années 70, le domaine de Chambord était LE terrain de jeu préféré des deux chefs d'Etat. Tout l'inverse de François Mitterrand qui détestait ça ! A partir des années 80, le sujet devient clivant. La chasse est notamment dénoncée par les écologistes, ennemis jurés des chasseurs. A l'image de Dominique Voynet, candidate des Verts à la présidentielle de 1995. Alors les chasseurs ripostent, ils s'organisent, font du lobbying auprès des élus. Ils ont leur propre parti depuis 1989. "Chasse, pêche, nature et traditions." Et en 2002 pour la présidentielle, les chasseurs vont même plus loin. Ils décident de lancer leur propre candidat à l'Elysée. Jean Saint-Josse. 5 ans plus tard, pour la présidentielle de 2007, Frédéric Nihous représente le parti. Mais cette fois, il n'est pas le seul candidat à défendre les chasseurs. D'autres l'ont bien compris. Les chasseurs, c'est un électorat important. En 2012, les chasseurs avaient apporté leur soutien à Nicolas Sarkozy, candidat UMP. Puis en 2017, à Emmanuel Macron, candidat LREM. Pour la présidentielle de 2022, Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, a annoncé prendre position pour Emmanuel Macron.
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Générique | Rédacteurs en chef : Géraldine Cornet Lavau, Jérémie Gapin |