Les Bouchures
Le terme "Bouchure" est un patois régional pour "haie". Ponctué par des tirades poético-historiques patoisantes de Jean Louis BONCOEUR, en costume de paysan, ce Reportage sur le remembrement, destiné à sauver notre agriculture, analyse la question des haies dans la campagne. Bernard JOLLET, président de la chambre d'agriculture de l'Indre, commente la question du remembrement , et d'un éventuel gaspillage des crédits mis à la disposition de l'agriculture ", je ne pense pas, car le remembrement est une chose indispensable pour l'agriculture...il est indispensable de restructurer des parcelles, et même de supprimer des haies", et les soucis causés par le replantage des haies, et surtout des haies productives. Une question se pose : la parcelle improductive disparait-elle avec les nouvelles haies ? Mais.....question, on arrachait les haies en raison de la parcelle de terre improductive tout autour de ces haies .... alors ? "est-ce que la parcelle improductive disparait avec les nouvelles haies..?" Bernard JOLLET reprend patiemment ses explications, et tente de dissiper l'incompréhension ambiante : "aujourd'hui, nous avons des parcelles de un, deux hectares, avec une haie bien située pour freiner l'érosion, pour tenir les animaux à l'abri, je pense que c'est beaucoup plus rationnel qu'avant..." Intervention patoisante (avec des cornemuses en fond sonore) de Jean Louis BONCOEUR qui lamente la fin des haies et des fossés. "faudra s'mettre les fesses à la dure, pour faire l'amour...ou ses besoins...". Suite des explications de Bernard JOLLET, défendant fermement l'opération pilote d'implantation de haies dans l'Indre. Question à un agriculteur : "après avoir arraché des haies, vous en plantez, pourquoi ?" François MORIN, agriculteur à Coings : "faut bien remplacer les ormes qui sont morts" Question : "n'y-a-til pas un côté sentimental dans cette replantation de haies ?" MORIN : "ça dépend des personnes; mais pour moi, oui..." Pierre MONIN, conseiller forestier à la C.A évoque la maladie de l'orme, et précise qu'elle n'est pas transmissible à d'autres essences. Question : "peut-on estimer que sur les haies que nous replantons actuellement, on peut replanter du chêne ? MONIN : "absolument !" Autre interrogation : la question de la rentabilité des haies. Il s'agira, hêtre, chêne ou merisien, d'échéances très longues. On ne pourra pas planter des résineux (à la croissance moins longue) dans la Champagne, car l'aspect esthétique serait menacé, les essences feuillues étant nettement plus jolies. Intervention patoisante et poétique de Jean Louis BONCOEUR . Jean GORRY, agriculteur à Ecuillé, donne à son tour sa version du replantage des haies après les avoir arraché .. Explication technique du bien-fondé de la haie dans certaines circonstances: elle fournit de l'ombre et une sécurité dans la manoeuvre des tracteurs. Le poème de Jean-Louis Boncoeur à été écrit en 1976
Producteur / co-producteur |
France 3 Orléans |
Générique | Présentateur : Marcel Harreau |
Descripteur(s) | Agriculture, campagne, Indre, remembrement |