1992, quand la police est accusée de racisme
6 septembre 1990, avenue de la résistance à Montreuil, Ibrahim Assouma et Boubakari Koumaré rentrent chez eux, il est 22h30. Un car de police s'arrête à leur hauteur, c'est un contrôle d'identité qui dégénère. Les deux hommes portent plainte pour violence illégitime à la police des polices, alors l'IGS (Inspection générale des polices), qui classe l'affaire sans suites, tandis que Ibrahim Assouma s'est retrouvé devant la justice, inculpé de rébellion. L'affaire Assouma/Koumaré est cité dans le rapport de la Fédération internationale des droits de l'homme sur le racisme dans la police. Un réquisitoire sans nuance qui a déclenché la colère du ministre de l'Intérieur : « Affirmer comme on le fait depuis quelques jours sur la base de ce rapport, sur la base de quelques exemples ponctuels que je ne mets pas en cause, qui ne sont que des exemples, que la police française serait raciste, que la culture de la police française serait le racisme, se poser la question sérieusement sans plaisanter, "est-ce que la France serait encore la patrie des droits de l'homme", je dis que ce n'est pas raisonnable". La plupart des syndicats se sont dit indignés, pourtant certains reconnaissent mais en privé, que trop souvent les policiers font preuve de comportement raciste.