L'aventure d'un chercheur : François Jacob
Entretien avec François JACOB dans son laboratoire de l'Institut Pasteur. Il a reçu le prix Nobel de médecine en 1965 (images d'archives) avec Jacques MONOD et André LWOFF pour leurs travaux sur les mécanismes chimiques de la transmission de l'information génétique. Il évoque son parcours de chercheur, les développements de la génétique et le rôle qu'elle joue dans certains sujets polémiques (le racisme, l'inné et l'acquis...). A 15 ans, il pensait faire l'Ecole polytechnique, mais il a préféré la médecine, voulant être chirurgien, pour se sentir utile. (Illustr par des images d'un homme blessé qui arrive en hélicoptère). Grièvement blessé en 1944, il a gardé des séquelles qui l'ont empêché de devenir chirurgien. En tant que chercheur il a le sentiment de faire partie d'un grand mouvement comme lorsqu'il était dans les FFN de de Gaulle. Il a fait de la biologie parce qu'il ne pouvait plus faire d'autre choix. Il explique comment il est entré dans le laboratoire d'André LWOFF à l'Institut Pasteur. Sur des images de fission de bactérie, François JACOB parle des microbes. Images d'archives n & b des chercheurs au travail. Il parle des expériences qu'ils faisaient, puis de la cellule (images microscopiques de cellules). Ils cherchaient à comprendre la cybernétique cellulaire, la communication des gènes entre eux. Il explique ce qu'est une théorie scientifique, qui fonctionne comme un mythe, pour interpréter la réalité. Il prend l'exemple de la reproduction et l'évolution de la théorie de la reproduction au cours des siècles. François JACOB parle du retour de la polémique entre l'inné et l'acquis à propos des derniers développements de la génétique. Il ne pense pas que les performances intellectuelles ou mentales soient liées aux gènes et considère qu'inné et acquis sont indissociables. Il récuse les idées racistes qui s'appuieraient sur la génétique. Sur schéma, explication du fonctionnement de la cellule, du rôle de l'ARN messager, de la division cellulaire (images). François JACOB parle des maladies héréditaires que l'on peut repérer précocément. Images d'une amniocentèse. François JACOB précise qu'on ne peut pas intervenir sur le gène, mais que grâce aux gènes, il sera sans doute facile par exemple de fabriquer de l'insuline. Les risques et dérives (l'eugénisme) de la génétique. Il parle des différences d'appréciation entre le politique et le scientifique. Les biologistes ne sont pas des apprentis sorciers. Il souligne les différences entre le monde réel et la connaissance que nous en avons, aborde la place du scientifique dans la société, évoque la question du nucléaire (le risque calculé). Il parle de ses travaux en cours sur le développement de l'embryon (sur les souris), et du problème du cancer (déréglement cellulaire) qui quelque part sont liés. Il conclut en déplorant de ne pas savoir ce qui se passera après lui.
Producteur / co-producteur |
Télévision Française 1 |
Générique | Réalisateur : Igor Barrère Présentateur : Etienne Lalou Participant : François Jacob |
Descripteur(s) | ADN, amniocentèse, biologie, cellule biologique, expérience scientifique, expérimentation, génétique, insuline, intelligence, maladie génétique, médecine, protéine, recherche fondamentale, recherche scientifique, science, théorie |