ALAIN POHER

Campagne électorale d'ALAIN POHER, candidat à la présidence de la république. ITW par JEAN LANZI. - J. LANZI : "On prétend que M. POMPIDOU a le même programme que vous." - ALAIN POHER : "Pouvons nous croire à la sincérité du converti. Mes thèses sont diamétralement opposées à celle du candidat officiel. Problème de l'Europe unie, l'injustice sociale l'information. Jusqu'à maintenant l'information a été trop dirigée, chlorophormée, j'en suis arrivé à penser qu'il fallait supprimer le Ministère de l'information. - J.L. :"Je suis journaliste, 120 d'entre nous ont été licenciés." - A.P :"Une injustice qu'il faudrait réparer, il faudrait l'accès libre de tous dans cette maison." - J.L : "Vous êtes candidat pour le changement. - A. P. :"Dans la V tout n'est pas à changer mais pour changer il faut en avoir la volonté. L'indépendance de l'Etat n'est plus assurée comme autrefois. Il n'est pas question de ch anger l'Assemblée parce qu'elle ne me plaisait pas. La majorité de l'Assemblée ne censurerait pas la majorité du peuple français. Il lit une déclaration. Union et réconciliation me semblent une solution plus sage pour l'avenir. Bilan monétaire la réserve a été réduite dans 3 milliards de dollars. Bilan budgétaire. Les Français paient beaucoup d'impôts mais il y a un déficit. On peut penser qu'il dépassera 800 milliards en 1969. Autrefois il y avait un véritable plan, il n'y a plus que des indications." - J.L : "L'explication ?" - AP. :"Ce n'est pas à la suite des événements de mai, ce fut là la cause de ces événements, il y a eu une mauvaise gestion des dépenses publiques pour des questions de prestige, on a voulu sa propre filière son propre procédé. L'electricité coûte plus cher que dans nos pays voisins. Je critique l'application de la TVA en France. Justice fiscale, justice sociale. Politique de revenus. La formation professionnelle doit être modernisée. Problème de recyclage. Politique à l'égard des personnes âgées. La régionalisation il faut une harmonisation. - J.L : "Conclusion." - P.A :"La France est trop souvent au dernier rang des pays européens dans les domaines économique et social. Après 20 ans d'expérience j'ai le sentiment que je suis bien placé pour défendre et soutenir les intérêts de la France."