Transport de Mox : les militants de Greenpeace à la Cogema
Reportage. Plusieurs militants de l'organisation écologiste Greenpeace se sont enchaînés ce matin aux grilles de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema ) à Valognes (Manche). Ils protestaient contre un nouveau transport de combustible nucléaire MOX qui devrait partir prochainement de Cherbourg à destination de Kashiwazaki au Japon. Commentaire sur images factuelles et d'archives, et interview de Yannick ROUSSELET, attaché aux questions nucléaires à Greenpeace France. Plusieurs militants de l'organisation écologiste Greenpeace se sont enchaînés aux grilles des deux entrées du terminal ferroviaire de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema ) à Valognes (Manche). Devant une banderole "Stop plutonium", une dizaine de manifestants protestaient contre un nouveau transport de 28 assemblages de combustible MOX (mélange d'uranium appauvri et de plutonium), qui devrait partir prochainement de Cherbourg à destination de Kashiwazaki (Japon). Après avoir quitté le site de traitement des combustibles nucléaires usés de la Cogema à La Hague, le MOX doit transiter par le terminal ferroviaire de Valognes avant d'être embarqué au port de Cherbourg sur deux navires britanniques, les "Pacific Pintail" et "Pacific Teal". Greenpeace entend mener "une opposition pacifique physique, qui consiste à bloquer tant que faire se peut le transport à destination du Japon. Greenpeace estime que "cette cargaison à haut risque", "fabriquée à l'usine Belgonucléaire de Dessel (Belgique) à partir d'un plutonium fourni par une filiale de Cogema ", renferme "230 kg de plutonium, de quoi fabriquer une vingtaine de bombes atomiques". Le MOX , dont le transport d'Europe vers le Japon avait déjà suscité des controverses à l'été 1999, est selon la Cogema un "combustible nucléaire classique", recyclé et recyclable, qui contient environ 7% de plutonium. Dans le cas présent, le plutonium est récupéré lors du traitement à La Hague des combustibles usés provenant des centrales nucléaires japonaises. Il doit être réutilisé sous forme de MOX dans les réacteurs des compagnies d'électricité nippones. Utilisé dans les centrales nucléaires françaises depuis 1987 en complément de l'uranium enrichi, le MOX permet d'économiser l'uranium naturel et de brûler le plutonium, dont le stockage pose problème.
Producteur / co-producteur |
France 3, France 3 Caen |
Générique | Participant : Yannick Rousselet |
Descripteur(s) | Cogema, déchet radioactif, énergie nucléaire, Greenpeace, manifestation, transport ferroviaire, Valognes |