Le projet de fermeture de la prison de Guatanamo

Reportage. A la demande du nouveau président américain, les procureurs des tribunaux d'exception de la prison de Guantanamo vont demander aux juges militaires de geler les procédures judiciaires pendant 120 jours. Commentaire sur des images d'illustration fournies par l'armée américaine, images d'archives et interview de Donald RUMSFELD, secrétaire d'Etat à la Défense(archive du 28 janvier 2002), Jarallah AL MARRI, ex détenu, Lord GOLDSMITH, ancien ministre et conseiller juridique du gouvernement Blair et Eric CHEVALIER, porte parole du quai d'Orsay. [Source : documentation France 3] Quelques heures après avoir prêté serment, Barack Obama a entamé un des principaux chantiers de sa présidence, en finir avec Guantanamo, sa prison et ses procès, en obtenant dès Aujourd'hui la suspension des très controversés tribunaux d'exception. Dans l'immédiat, il a obtenu mercredi l'arrêt temporaire des procédures judiciaires devant les commissions militaires, des tribunaux d'exception créés en 2006 par l'administration Bush et très controversés. DONALD RUMSFELD (secrétaire d'Etat à la Défense, le 28 janvier 2002) : " ce ne sont pas des prisonniers de guerre, ils font partie d'un réseau terroriste, et ne font pas partie d'une armée régulière " Guantanamo c'est la prison de la honte pour les démocraties, zone de non droit pour les 800 détenus. Les 3/4 ont été relâchés et racontent les tortures : " ils ont torturé nos corps, nos esprits, nos idées et notre religion. " JARALLAH AL MARRI : " je n'avais pas le droit d'aller avec les autres, j'étais enfermé dans une cage de 2x3m sans avoir le droit de marcher. Vous voyez ma peau ! 6 mois sans voir la lumière du jour " Il reste environ 250 détenus, sans aucun chef d'accusation. Seuls 3 prisonniers ont été jugé à ce jour, dont le cerveau Khalid Cheikh Mohammed. LORD GOLDSMITH : " les détenus contre lesquels ont aurait des preuves solides doivent être transférés vers le continent américain pour un procès équitable. Le problème concerne les prisonniers théoriquement libres, mais qui risquent des représailles s'ils sont renvoyés dans leur pays. Nous devrions en accueillir certains pour aider l'Amérique à fermer les camps " Le 13 janvier 2009 une association française à demandé que la France accueille un prisonnier dont le demi frère vit en France. L'homme est en fait libre depuis 2 ans, mais toujours à Guantanamo, car il refuse de rentrer en Algérie. ERIC CHEVALIER : " Bernard Kouchner a dit qu'il était favorable à ce qu'on examine positivement la possibilité d'accueillir des détenus de Guantanamo, sous conditions, qu'il le souhaite, ce serait des études au cas par cas et évaluer les implications judiciaires et sécuritaires "