Mardi 19 octobre est un jour historique pour Paris, avec le déploiement de sa police municipale. Une première. Puis que jusque à cette date la police parisienne était sous l'autorité de l'Etat et non du maire. Après des années de débat, Anne Hidalgo a présidé lundi 18 octobre, une cérémonie de présentation de la promotion des 154 nouveaux fonctionnaires de la police municipale Parisienne, avec remise officielle des diplômes. Les effectifs sont déployés sur le terrain et répartis dans les vingt arrondissements parisiens. Leur mission : protéger les piétons, sécuriser les rues, faire respecter la tranquillité des riverains et veiller à la propreté de la ville.
Anne Hidalgo a également annoncé la création d’un comité d’éthique de la police municipale, qui sera présidé par l’ancien Défenseur des droits Jacques Toubon. En parallèle, un observatoire de la tranquillité publique, dont la mission sera de "rendre compte de l’action de la police municipale", sera également mis en place.
De nombreuses tractations
Cette mise en place est l'aboutissement de plusieurs décennies de débats. La capitale faisait figure d’exception en France. Jusqu’à présent, Paris était la seule grande ville à ne pas disposer de police municipale. Une particularité alors que depuis les années 70, de plus en plus de communes se dotaient de policiers municipaux. L'archive en tête d'article revient sur ce long parcours.
Cette première promotion devait compter 210 agents, mais ils ne sont finalement que 154, majoritairement issus des services de sécurité de la ville. La Mairie de Paris va lancer un concours pour recruter 400 agents externes au service de sécurité de la ville. Dans son discours du 18 octobre, l'édile parisienne a également annoncé l'ouverture d'une école parisienne de sécurité qui assurera la formation. D’ici à 2026, la ville souhaite se doter de 5 000 agents de sécurité, dont 3 400 policiers municipaux.