L'ACTU
La presse et la communauté internationale saluent la résistance et le patriotisme du peuple ukrainien face à l'invasion russe depuis le 24 février. Philippe Gélie dans Le Figaro du 9 mars écrit que «la plus grosse erreur de Poutine est sans aucun doute d’avoir ignoré le patriotisme et la solidarité de ce peuple qui refuse d’être conquis.»
L'ARCHIVE
Laissons Lucie Aubrac nous raconter ce qu'est la résistance. Nous sommes le 5 octobre 1984 dans l'émission «Apostrophes» de Bernard Pivot. Ce dernier est laudateur : «ce que vous avez fait est exceptionnel», dit-il en présentant son livre lls partiront dans l'ivresse. Puis il demande : «pourquoi étiez-vous dans la Résistance ?» «Mais c'était la démarche normale de quelqu'un de raisonnable», répond-elle.
Puis elle déroule : «La moindre des choses quand on avait un peu de sens moral, c'était de s'opposer à l'occupant et de s'opposer au régime de collaboration qui travaillait avec l'occupant (...) et ça a commencé avec des petites choses, et ça ne s'appelait pas résistance à ce moment-là, c'est un mot qui est venu après (...) c'était une opposition constante à un état de fait, à un état d'occupation qu'une conscience normalement constituée ne peut pas admettre, donc on faisait certains actes, donc quand vous faites certains actes, vous finissez par avoir un engagement.»
Lucie Aubrac a vécu une vie intense et mouvementée. Avec son mari Raymond à Lyon, ils résisteront aux occupants nazis et à leurs complices de Vichy. Le chef de la Gestapo locale était Klaus Barbie. Le 21 octobre 1943, elle fera évader son mari Raymond, et elle entre dans la légende. Sa vie ensuite, elle n'aura de cesse de la dérouler à arpenter le pays pour apprendre aux enfants des écoles la Résistance.