Vendredi 24 septembre, des dizaines de consommateurs de crack et toxicomanes ont été délogés de la rue Riquet dans le 18e arrondissement où ils avaient installé un campement au bout du jardin d'Eole. Ces individus ont été déplacés dans un jardin public en lisière de la capitale, au bord du périphérique entre Paris et Pantin. Mais dans la foulée de cette installation, un mur a été érigé, bouchant un tunnel entre la capitale et la ville de Seine-Saint-Denis.
Ce mur est "une indispensable protection des habitants de Pantin", ont justifié e préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume, et le préfet de police de Paris, Didier Lallement. Un tag portant l'inscription "Le mur de la honte" a rapidement barré la moitié de la paroi, située sous le périphérique parisien.
"On boss quand même"
Les murs et les trafics attirent l'attention des médias à chaque fois que l'un d'entre eux est érigé. L'un des premiers qui avait suscité la polémique se situait à Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis en 2013. Comme on le voit dans l'archive en tête de cet article, la décision de boucher un passage menant au trafic avait été votée par les riverains eux-mêmes.de la cité Emile Cordon où se situe un point de deal important.
À l'époque, boucher ce passage était l'une des seuls solutions trouvées par l'organisme HLM en charge de la cité et la municipalité. La cité était encore grande ouverte par d'autres accès.
Toutefois depuis, ces mêmes accès ont eux-aussi été condamnés ou entravés, quand le mur où les dealers avaient inscrit "on boss quand même" a, lui, été détruit. La passage est redevenu une porte d'entrée de la cité vers le trafic, où des guetteurs sont en poste près de douze heures par jour. Le mur n'a jamais empêché le quotidien du trafic. Pour les riverains par contre, il fallait faire un détour pour rejoindre leurs immeubles. Une situation similaire semble se dessiner entre Paris et Pantin : l'écoeurement des habitants.
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