L'ACTU.
Simon Fieschi, webmaster de Charlie Hebdo grièvement blessé lors de l'attentat du 7 janvier 2015, est mort à l'âge de 40 ans. Son corps sans vie a été retrouvé dans une chambre d’un hôtel parisien, jeudi 17 octobre. « Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte à la suite de la découverte du corps », a expliqué le parquet de Paris.
« Il n’y a aucun élément en faveur d’un geste volontaire à ce stade des investigations et les causes de la mort sont encore actuellement ignorées », a précisé l'avocate de Simon Fieschi, Me Nathalie Senyk. Et d'appeler « chacun à être particulièrement vigilant avant le rendu définitif de l’enquête ».
« Survivant de l’attentat contre Charlie, Simon Fieschi luttait pour surmonter l’horreur dont il avait été l’une des victimes. Il y a des cicatrices que beaucoup ne voient plus, mais qui ne se referment jamais. Je n’oublierai jamais Simon. J’adresse à sa famille mon affection », a témoigné l'ancien président François Hollande, sur X (ex-Twitter).
L'ARCHIVE.
À la fin du mois d'août 2020, alors que le procès de l'attentat contre Charlie Hebdo allait débuter, France 3 Paris avait interrogé Simon Fieschi, survivant de l'attaque. Le jeune homme devait témoigner lors du procès en 2020, il l'a également fait fin septembre 2024 lors du procès de Peter Cherif. « Simon Fieschi a été le premier touché par les frères Kouachi le 7 janvier 2015, dans les locaux de Charlie Hebdo. Les poumons perforés, la moelle épinière atteinte, il a fallu des mois à ce jeune webmaster pour pouvoir remarcher et revenir travailler au sein de l'équipe du journal satirique. »
À la caméra, il évoquait la reconstruction difficile de son physique et de sa vie. « Ça a été cinq années difficiles », disait-il. Et d'affirmer : « Je pense et je dis "on" collectivement, peut être fiers de ce qu'on a fait. Il y a un journal qui existe toujours, qui est renouvelé, qui continue à défendre un certain nombre de valeurs qui méritent d'être défendues. Ce qui est arrivé, ça nous est arrivé à nous, Charlie Hebdo, mais c'est aussi une attaque contre nos libertés à tous. Et si les gens oublient ça, c'est très inquiétant pour eux, pour nous, c'est ça un épouvantable message à faire passer à ceux qui nous ont attaqués. »