Dans Don Camillo en Russie, le cinquième et dernier opus de la saga, réalisé par Luigi Comencini, l'hostilité qui, depuis des années, oppose Peppone au prêtre prend une nouvelle tournure lorsque le premier magistrat annonce le jumelage de sa ville avec Brezwyschewsky, petit village russe sur le Don. Le curé tente de s'y opposer en faisant organiser un référendum. Lorsque cela échoue, Don Camillo se lance dans une grève de la faim pour faire entendre sa voix…
"Ce rôle est le rôle de ma vie"
Ce personnage d'ecclésiastique en connexion directe avec Dieu reste le rôle phare de Fernandel. Dans cette interview réalisée entre deux prises, le comédien toujours vêtu de sa soutane noire, avoue prendre plaisir à retrouver ce personnage pour la 5e fois et à retrouver le petit village italien proche de Bari où il tourne à chaque fois. Il aime les habitudes de tournage comme l’apéro… Il raconte ensuite comment et pourquoi Julien Duvivier lui a proposé ce personnage en 1951, alors que les producteurs italiens étaient contre. Quand il évoque sa manière de se glisser dans la peau de cet homme d'église méridional, il déclare : "C’est Fernandel dans la vie, avec sa faconde, sa gentillesse en plus".
Glissons-nous sur le tournage...
Le tournage de Don Camillo en Russie se déroule comme d'habitude à 25 kms de Bari en Italie. Pour ce dernier volet, le cinquième, Luigi Comencini est à la réalisation. Dans les rôles-titres, on retrouve les habituels Gino Cervi, Peppone, le maire communiste et bien-sûr Fernandel en Don Camillo. On assiste au tournage d'une scène, depuis le clocher où se trouve don Camillo, et depuis la place du village, où le maire fait un discours...
"Don Camillo et Peppone, ce sont deux masques à qui on peut faire faire n'importe quoi…"
Fernandel revient sur cette saga à l'allure de Comedia dell' arte tant aimée du public. Luigi Comencini, qui avait pourtant refusé de tourner le deuxième film - après le succès du premier qu'il avait déjà réalisé - raconte ce qui l'a motivé à tourner cette suite de la saga riche en aventures.
Florence Dartois
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